Un député irakien, chef d'une importante milice chiite, a affirmé que le gouvernement de Baghdad serait tombé si l'Iran et son haut-gradé le plus connu, Ghassem Souleimami, n'étaient pas intervenus pour contrer l'offensive du groupe Etat islamique en juin. «S'il n'y avait pas eu la coopération de la République islamique d'Iran et le général Souleimani, nous n'aurions pas aujourd'hui un gouvernement dirigé par Haïdar al-Abadi à Baghdad», a affirmé Hadi al-Ameri, chef de la milice Badr et ancien membre du gouvernement irakien, cité par les médias. Il participait lundi à une cérémonie à Téhéran en mémoire d'un haut gradé des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, tué lors des combats contre les jihadistes à Samarra le mois dernier. Pour contrer l'offensive de l'EI en Irak, lancée le 9 juin, Téhéran a fourni des armes aux combattants kurdes et envoyé des conseillers militaires auprès des forces de Baghdad et des milices chiites irakiennes, tout en démentant la présence de troupes au sol. L'Iran ne participe pas à la coalition internationale menée par les Etats-Unis. Le général Souleimani, chef de la Force Qods des Gardiens, une unité chargée des opérations extérieures, était également présent à cette cérémonie. Le général, qui préfère souvent rester dans l'ombre, s'est affiché ces derniers mois sur les réseaux sociaux pour montrer le soutien de Téhéran à l'Irak. Le gouvernement irakien «n'aurait pas existé» sans l'aide militaire iranienne, a souligné Hadi al-Ameri, selon les agences Isna et Fars.