Yennayer, une journée particulière pour les enfants Un grand banquet de couscous et un grand gala artistique aujourd'hui. La wilaya de Tizi Ouzou célèbre Yennayer, premier jour du Nouvel An amazigh, 2965 dans une ambiance festive. A l'instar de beaucoup de wilayas, un riche programme culturel est prévu dans les infrastructures culturelles du chef-lieu et des communes. Au niveau de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, les travaux du colloque sur la littérature de l'oralité et le conte populaire, se poursuivent en cette journée chargée de symbolique. Les conférenciers aborderont d'ailleurs, des questions liées à la transmission culturelle à la construction identitaire. A cet effet justement, «l'Ahellil du Gourara» sera le thème abordé par le professeur Omar Belkhir enseignant au département de psychologie à l'université Mouloud-Mammeri avant de céder la tribune à Dr Nadia Gada-Naar, enseignante au département d'anglais de la même université. La conférencière évoquera l'oeuvre de Mouloud Feraoun, La terre et le sang: Un conte romancé. Après une séance de débat au sujet des communications précédentes, Dr Nora Belgasmia, Dr Amar Guendouzi, université Mouloud-Mammeri - T.O, département d'interprétariat parleront du langage pour dire et être au monde d'une certaine façon en s'appuyant sur «La poésie orale kabyle en mouvance: cas des chants de labeur». Dr Moussa Imarazene enseignant au département des langues et culture amazighes évoquera le patrimoine immatériel kabyle, comme le chant féminin traditionnel sous le thème, «Joie et chagrin», ainsi que la transmission orale du système culinaire en Kabylie qui sera abordée par Dr Houria Abdennebi - Oularbi, du même département. Enfin, Dr Fatma Zohra Mebtouche - Nedjai, enseignante à l'Ecole supérieure des beaux-arts (Esba) d'Alger tentera d'éclaircir sur la méthodologie pour l'écriture du patrimoine dans Tin Hinan ma reine de A. Elmehdi. Entre-temps, il est attendu l'organisation d'un grand banquet «waâda» du couscous de Yennayer à la mi-journée. Un évènement auquel sont conviés tous les citoyens désireux de goûter à ce plat traditionnel et prendre part à cet acte chargé de la symbolique du partage. Le couscous, comme Yennayer, sont par ailleurs à l'honneur avec la tenue de la 8ème édition de la Fête du couscous traditionnel qui a débuté avant-hier le 10 et se poursuivra jusqu'au 14 du mois de janvier. Pour clôturer cette fête ancestrale, un grand gala est prévu à la grande salle de la Maison de la culture. Le public aura ainsi l'occasion de revoir l'icône du combat féminin kabyle, Malika Domrane, ainsi qu'une panoplie d'artistes kabyles. Enfin, il est à noter que les citoyens étaient heureux de prendre part à ces manifestations culturelles, mais sans omettre de signaler un bémol. La non-officialisation de cette journée comme les autres, 1er janvier et 1er Muharram est restée en travers de la gorge. Les jeunes surtout, considéraient que c'est injuste d'officialiser les deux et ignorer l'autre, Yennayer. C'est une anomalie historique.