La terre prospère. Contrairement aux années précédentes où l'on a observé une production agricole frôlant, très souvent, la ligne rouge, la situation en 2004 se présente sous de bons auspices. Dans le communiqué du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, adressé, hier, à notre rédaction, le constat établi est de nature plutôt à rassurer les petites bourses, laminées, dans le passé, par les effets d'une sous-production «chronique». L'approvisionnement des marchés en différents fruits et légumes et l'abondance de la production ont eu leur effet «positifs» sur les prix proposés dans les étals des marchands. Pour la pomme de terre, ces derniers affichent, selon le bilan du ministère, entre 20 et 25 DA. De mieux en mieux, la hausse constatée à propos de la production de ce légume à large consommation, a été, cependant possible grâce à l'étendue de la superficie réservée, avec une production globale «exceptionnelle», durant la saison tranche, 1163.000 tonnes. Les autres légumes ne dérogent pas à la règle et affichent, à leur tour, une tarification, largement, selon le communique, abordable. La tomate est cédée, en ces temps, entre 10 et 20 DA, le poivron entre 25 et 35 DA, l'ognon à 15 DA. Idem pour les fruits: la pastèque, largement consommée en ces temps de grandes chaleurs est proposée entre 15 et 20 DA, le melon à 25 DA, le raisin et la figue font «cause commune» avec un prix oscillant entre 70 et 90 DA. D'après les explications de la tutelle, les raisons d'une telle «embellie» agricole sont liées, en grande partie, au Plan national de développement agricole (Pnda) lancé en 2000 dont le mérite est notamment de prendre en compte l'intensification des productions à travers une application «raisonnée» des itinéraires techniques, une utilisation «efficiente» des eaux d'irrigation ainsi qu'une meilleure protection phytosanitaire. Ce plan, note-t-on dans le constat, qui a «réussi» à gagner l'assentiment des agriculteurs par l'apport de moyens matériels et financiers ainsi qu'aux dispositifs d'encadrement, n'en est pas, à vrai dire, la seule explication à cette situation, car, il serait injuste d'ignorer les bienfaits d'une pluviosité qui, à vrai dire, reste la source principale de l'abondance des produits agricoles.