Le parti d'Aït Ahmed poursuit ses consultations avec des personnalités et des responsables des médias, en faveur de l'organisation de la conférence de consensus, proposée pour les 23 et 24 février prochains. Dans le cadre des rencontres bilatérales avec les patrons de la presse, les membres de l'instance présidentielle du FFS rencontrera, lundi prochain, le directeur de publication de L'Expression, Ahmed Fattani au siège du journal. Le même jour, se tiendra une rencontre avec Ali Kefaïfi, expert en énergie. Les consultations s'étendront au directeur de l'APS, Abdelhamid Kacha. Le jeudi dernier, la délégation du parti a rencontré le directeur de publication du quotidien Liberté au siège de son journal à Alger, et Mohamed Hakem, directeur de la chaîne de télévision de droit privé Dzaïr TV. L'ancien ministre des Affaires étrangères sous Chadli, Ahmed Taleb Ibrahimi, sera consulté, dimanche prochain, par le FFS en tant que personnalité politique. Jeudi prochain, ce sera le tour de l' ancien ministre des Affaires religieuses, Saïd Chibane. L'économiste Abderrahmane Mebtoul figure sur l'agenda du FFS. Malgré certaines réserves de l'opposition et des partis proches du pouvoir à l'image du RND, le FFS ne désespère pas pour autant. Certaines personnalités, à l'image de l'avocat et militant des droits de l'homme, M. Aït Larbi a donné déjà son O.K. pour prendre part à la conférence du consensus. Il est parmi les quelques personnalités qui n'ont pas hésité ni tergiversé pour annoncer officiellement leur participation à l'initiative du FFS. L'instance présidentielle du FFS s'est également entretenue avec les responsables de l'association des familles de disparus (SOS Disparus). Certains observateurs, estiment que devant la démarche unilatérale du pouvoir et la plate-forme de Zéralda élaborée par l'opposition, l'initiative du FFS pourra constituer une voie de salut, dans la mesure où celle-ci se projette au-delà des mandats, donc de la question de légitimité des institutions du régime actuel. Il est inconcevable d'exclure le pouvoir qui est l'autorité de fait, même si d'aucuns contestent sa légitimité. Il est même central dans cette démarche car, de son adhésion dépend le succès du processus de reconstruction du consensus national, avait-on souligné. Parallèlement à ces rencontres bilatérales, les membres de la direction du parti continuent à expliciter leur initiative et démarche à travers leur campagne de proximité menée ces derniers temps dans plusieurs wilayas du pays. Le parti s'apprête à peaufiner son agenda de la deuxième phase des rencontres bilatérales avec les formations politiques déjà contactées dans le cadre des rencontres préliminaires. «Le calendrier des rencontres sera établi dans les prochains jours, soit lors d'une réunion spécialement dédiée à cette question, soit lors de la session ordinaire du conseil national du parti prévue les 23 et 24 du mois en cours», selon le premier secrétaire national du parti, Mohamed Nebbou. Par ailleurs, le FFS considère que les négociations avec les décideurs ou le pouvoir réel sont une évidence, puisque le consensus recherché est entre le pouvoir et l'opposition.