Les sociétés Sntf, Snta, Sonatrach, Sonelgaz et la Snvi représentent, aux yeux du ministre de l'Industrie, «des pôles industriels stratégiques. Leur privatisation est absolument exclue», a déclaré, hier, M.El Hachemi Djaâboub au forum de l'Entv. S'exprimant sur le plateau de la Télévision algérienne, le ministre de l'Industrie a mis ainsi un terme, aussi bien aux spéculations concernant le devenir de Sonatrach, qu'aux appréhensions des employés de la Snvi quant à une probable privatisation de leur entreprise. Cette entreprise est en contrat avec le ministère de la Défense nationale. Elle fabrique pour le compte de l'institution militaire des véhicules lourds. Cela dit, le ministre n'a pas manqué de souligner que les produits de la Snvi «font l'objet de concurrence mondiale». Comme pour souligner la qualité des véhicules qui sortent de l'usine de Rouiba, M.Djaâboub a tenu à rappeler que les camions made in Algeria sont exportés. L'on apprendra que l'un des meilleurs clients de l'Algérie c'est bien le Gabon qui a porté son choix sur la Snvi pour s'approvisionner en véhicules industriels. L'autre entité industrielle, objet de folles rumeurs, n'est autre que le projet Fatia. Lancé en 1989 pour la construction de l'automobile. Le complexe dont «la valeur est aujourd'hui d'une valeur de 100 milliards de dinars», affirme le ministre, se trouve dans la wilaya de Tiaret et s'étend sur une superficie de 45 ha. Selon le ministre de l'Industrie, une décision du CPE prise en novembre 2003 fait état de la nécessité du maintien du complexe Fatia par le recours à la formule de concession au profit des différents constructeurs automobiles. M.El Hachemi Djaâboub justifie cette option par le fait que «le Trésor public n'offre plus de créances». Par ailleurs, le responsable a évoqué la situation du secteur dont il a la charge en révélant, entre autres, que quelque 340.000 personnes sont employées par ce secteur. L'objectif du ministre de l'Industrie est de porter ce chiffre à 600.000 travailleurs, à l'horizon 2009. Cela dit, le ministre évoque une difficulté de taille en ce qui concerne l'industrie nationale qui aura besoin de 8 milliards de dollars pour parfaire sa nécessaire restructuration. Le ministre a également évoqué la création de trois zones industrielles dans les wilayas des Hauts Plateaux et du lancement de 52 projets de briqueterie appartenant au privé. Sur la mise à niveau des entreprises, M.Djaâboub a souligné que pas moins de 50 entreprises sont concernées par ce processus dont le financement est garanti par le Fonds du développement industriel.