Face au 19e mondial, l'Algérien était voué, sauf miracle, à l'élimination. Il est venu, il a vu, mais il n'a pas vaincu. Lamine Ouahab gardera de sa participation au tournoi de tennis des jeux d'Athènes, un bref passage. A peine un tour. Mais il est jeune (à peine 20 ans), et doit savoir qu'il n'y a rien d'humiliant à être passé aussi vite dans la compétition. D'autant que celle-ci n'a rien à envier par les temps qui courent à un tournoi du circuit ATP, voire du grand Chelem. Le tennis est un sport où le tirage au sort a son importance et l'on ne peut espérer passer un ou deux tours que si le hasard vous fait tomber sur un adversaire de votre niveau. Quand on «nage» aux environs de la 400e place du classement ATP comme Lamine Ouahab et que vous tombez dès votre entrée dans le tournoi sur un Tommy Robredo, 19e de ce même classement ATP et tête de série n°15 à Athènes, on n'a pas tellement d'illusions à se faire. On est voué à prendre la porte de sortie, sauf miracle. Et le miracle n'a pas eu lieu. Mais il restera de cette participation,la satisfaction d'avoir rendu les armes non sans s'être battu. Robredo s'est, certes, imposé mais a été loin de dominer outrageusement notre représentant. Ouahab sur les 2 sets a tout de même remporté 7 jeux (6-3 et 6-4) et dans les deux sets, a eu deux balles de break. «C'est la première fois que je goûte au très haut niveau», nous dit le tennisman algérien. «Je pense m'être bien battu. Je n'ai pas pour habitude de jouer contre de tels joueurs. Robredo, je le connais mais seulement à l'entraînement. En compétition officielle, c'est tout de même autre chose». Il y a que l'on ne peut se contenter de constat. Un Ouahab ne peut progresser sans moyens. Ce garçon fait du mieux qu'il peut mais est voué au surplace, sans effort de la part de sa fédération qui a elle-même besoin de l'appui des pouvoirs publics. Un champion, ça se forge et l'on ne peut en obtenir si on ne sait pas y mettre du sien.