«Des décisions importantes ont été prises» La campagne de sensibilisation pour la consommation des produits locaux sera relancée et une commission mixte permanente qui regroupera des membres du FCE et des cadres du ministère du Commerce sera créée. Le FCE version Haddad entame ses consultations avec le gouvernement. C'est au ministère du Commerce que l'organisation patronale a donné, hier, le coup de starter de ces rencontres avec les membres de l'Exécutif en vue d'élaborer son plan de relance de l'industrie nationale. Le nouveau patron des patrons, en l'occurrence Ali Haddad, s'est donc rendu au niveau du département du commerce pour rencontrer le premier responsable du secteur Amara Benyounès. Le président du FCE était accompagné des membres de son bureau, alors que le ministre du Commerce avait avec lui tous les responsables de son cabinet ministériel. Les deux délégations ont alors entamé des discussions à huis clos. A l'issue de ces discussions, les deux chefs de délégation ont donné un aperçu sur ce qui a été étudié ensemble. «Même si c'est une réunion de prise de contact, des décisions importantes ont été déjà prises», s'est réjoui Amara Benyounès. Il révèle ainsi la création d'une commission mixte permanente qui regroupera des membres du FCE et des cadres du ministère du Commerce. Chose que confirme très fièrement Ali Haddad. «Cette commission mixte travaillera sur tous les problèmes que rencontrent les entreprises algériennes», a souligné le patron de l'Erthb. «Et Dieu sait qu'il y en a beaucoup», a-t-il poursuivi avant de donner quelques exemples sur ces problèmes qui entravent le développement de notre industrie nationale. «Par exemple, taxer les matières premières plus que les produits finis est inadmissible. C'est même une aberration», peste Ali Haddad qui soutient que cette commission s'attellera à la solution de ce genre de problèmes. «Nous allons mieux approfondir les questions techniques pour trouver les solutions qui permettront aux entreprises nationales de retrouver la place qu'elles doivent occuper», assuret-il. Les deux responsables ont également annoncé le lancement d'une campagne de sensibilisation pour la promotions des produits «made in bladi». «Comme l'a déjà fait le FCE en 2002, nous allons lancer l'initiative «Made in bladi «qui est une campagne de sensibilisation des citoyens algériens pour les pousser à consommer local. Ce qui permettra de revaloriser la production locale et à relancer l'emploi», a-t-il expliqué avant que Amara Benyounès ne vienne mettre son grain de sel. «Les solutions administratives ne peuvent pas solutionner les problèmes économiques. On ne peut pas arrêter directement l'importation. Il faut d'abord valoriser le produit national. Ce qui commence par inciter les gens à consommer algérien d'où cette campagne», atteste le ministre du Commerce. D'ailleurs, à ce sujet,M.Benyounès annonce la tenue prochaine d'une rencontre qui regroupera toutes les associations patronales et les syndicats pour trouver les mécanismes qui permettront de pousser à la consommation locale. Néanmoins, en prenant a témoin les membres du FCE, il soutient que le «made in DZ» ne pourra pas se substituer à l'importation s'il ne remplit pas trois conditions sine qua non. «Il faut que les producteurs améliorent la qualité des produits, qui devra répondre aux normes internationales, le prix doit être également concurrentiel par rapport à l'importation et il faut surtout que la quantité produite soit suffisante pour répondre à la demande nationale», avertit-il. Pour revenir aux consultations menées par le FCE avec les mem-bres du gouvernement, Ali Haddad fait savoir qu'elles s'achèveront le 31 janvier prochain par une rencontre avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal où il lui sera présenté une synthèse des résultats des rencontres avec les membres du gouvernement. «Car, il faut savoir que le FCE a créé 27 commissions. Chaque commission s'occupera d'un secteur donné et devra présenter 5 à 10 propositions qui seront soumises aux ministres et leurs staffs que nous rencontrerons», conclut un Ali Haddad très serein quant à l'avenir du «Made in bladi»...