Les craintes concernant les répercussions de la chute du prix du pétrole sur l'économie nationale sont de plus en plus d'actualité. C'était d'ailleurs à l'ordre jour lors de la rencontre de Amara Benyounès avec Ali Haddad, respectivement ministre du Commerce et président du Forum des chefs d'entreprises (FCE). Une réunion de concertation qui s'est tenue à huis clos, avec pour but l'élaboration d'une stratégie qui puisse diminuer l'impact de la baisse drastique des recettes extérieures du pays. Pour ce faire, les deux parties se sont mises d'accord pour la mise en place d'un comité mixte permanent qui aura pour mission «de relever toutes les préoccupations des entreprises algériennes et les contraintes qui empêchent le bon fonctionnement des entreprises de production», c'est ce qu'a indiqué à la presse Ali Haddad à l'issue de la réunion. Il a aussi annoncé que «27 commissions seront mises en place et où chacune d'elles sera chargée d'un secteur d'activité et de se rapprocher du ministre de tutelle en vue de décider conjointement des actions à mener pour relancer l'outil de production nationale et de le rendre plus performant». Notons que le président du FCE a profité de l'occasion pour faire connaître le point de vue de son organisation sur la question de la hausse des taxes, entrée en vigueur depuis la promulgation de la loi de Finances 2015. En effet, selon ce dernier, le FCE n'approuve pas certaines taxes et impôts et s'étonne du fait que «le producteur est plus taxé que l'importateur, une mesure que je qualifierais d'aberrante». A propos des mesures à prendre pour faire face à la chute du prix du pétrole, le président du FCE dira que «des solutions existent et en ce qui nous concerne, il va falloir produire de la qualité si nous voulons être, d'une part concurrentiel vis-à-vis des produits similaires importés et d'autre part gagner le consommateur national». Toujours dans ce même ordre d'idées Ali Haddad a affirmé qu'«il s'agira dorénavant de promouvoir la production nationale si l'on veut réduire quelque peu notre facture d'importation». De son côté, Amara Benyounès a tenu à dire dans son intervention que «devant cette situation chacun de nous doit assumer ses responsabilités. Les nôtres seront de trouver les moyens pour réduire la facture d'importation qui s'est élevée à 60 millions de dollars en 2014». Non sans souligner avec insistance que «cela ne veut pas dire que nous allons interdire les importations de certains produits mais il s'agira d'intervenir là où c'est possible». Le ministre du Commerce est revenu aussi sur l'intérêt de promouvoir le made in Algeria. Dans cette perspective, le ministre a annoncé qu'une rencontre où prendront part toutes les parties concernées, sera organisée le 31 du mois courant. Comme il a également déclaré qu'une campagne de sensibilisation va être lancée afin de promouvoir la production nationale. Z. A.