L'Algérie sera représentée à un colloque international sur les énergies renouvelables, prévu en France, par Abdelkader El Mekki, directeur général de l'énergie au ministère de l'Energie. La réussite de la Conférence Climat 2015 qui sera organisée en France intéresse l'Algérie qui participé déjà à la préparation de cet événement. L'enjeu est d'abord celui de se libérer progressivement de la prépondérance des énergies fossiles dans la consommation des ménages et des professionnels. Quant à l'enjeu climatique, il s'agit d'empêcher le réchauffement trop rapide de la planète ce qui pourrait avoir même des conséquences sur les conditions de vie des Algériens à travers l'avancée du désert. D'ailleurs, le dernier rapport du Groupement intergouvernemental sur le climat ainsi que les catastrophes naturelles que connaissent de nombreux pays ont mis en évidence le rôle de l'activité humaine et, en particulier, de la consommation d'énergie, dans le dérèglement climatique. Les économistes, les géopoliticiens, et de nombreux scientifiques ont alors alerté sur le coût de l'inaction, souligne un document préparatoire de la conférence su Syndicat des énergies renouvelables prévu le 12 février prochain à Paris en présence du président François Hollande. La rencontre se tiendra aussi en présence de Monique Barbut, secrétaire exécutive de la Convention des Nations unies contre la désertification et d'autres spécialistes à l'effet de chercher des solutions concernant l'utilisation des énergies renouvelables. Il est jugé que l'ensemble des parties prenantes considèrent qu'un développement massif et rapide des énergies renouvelables est une des conditions nécessaires pour contenir la hausse des températures à 2°C à la fin du siècle. Ces formes d'énergie constituent l'une des solutions les plus efficaces et les plus économiques pour réduire dans chaque pays les émissions de gaz à effet de serre. Certains Etats ont déjà engagé leur transition énergétique, d'autres, comme l'Algérie, s'apprêtent à le faire mais aucun ne doit rester inactif. Parmi les invités qui réfléchiront à ce dossier figure aussi Adnan Amin, directeur général de l'Agence internationale des énergies renouvelables. Outre le représentant de l'Algérie, d'autres pays arabes vont aussi déléguer leurs responsables en charge du secteur à l'instar de Sultan Al Jaber, ministre d'Etat aux Emirats arabes unis et Abdelkader Amara, ministre de l'Energie au Maroc. Pour l'Occident, il y aura la participation de quelques pays come l'Allemagne et des entreprises comme Total. L'Algérie pourra toujours s'inspirer des expériences de l'Europe qui a été pionnière dans le développement des énergies renouvelables car elle a su créer une industrie puissante qui emploie de nombreuses personnes. En Algérie, industriels et gouvernements peuvent travailler ensemble pour se lancer dans l'utilisation des énergies renouvelables. L'exemple dans la coopération entre l'Algérie et l'Union européenne est fourni par les études visant à accompagner l'élaboration de plans d'action pour l'énergie durable pour Batna, Boumerdès et Sidi Bel Abbès. Les projets ont été lancés récemment dans le cadre du programme financé par l'UE avec des groupes de travail mis en place pour commencer la collecte de données dans les trois communautés. Le calendrier de travail pour chacune des villes a été présenté pas le projet lors d'ateliers tenus dans les trois villes concernées. Le périmètre d'intervention et une proposition de méthode de collecte des données ont aussi été établis, ainsi que les objectifs du programme annuel pour 2015 dans chacune des trois villes. Le projet Promouvoir le développement des énergies durables dans les villes méditerranéennes (CES-MED) est une initiative financée par l'UE dont le but est d'assurer la formation et l'assistance technique aux Autorités locales et nationales de la région Sud de l'Ievp, afin de les aider à répondre plus activement aux défis des politiques durables. Le projet CES-MED apporte son soutien pour s'assurer que les actions proposées concordent avec les objectifs d'atteindre, voire dépasser l'objectif de réduire de 20% les émissions de CO2 grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique et l'augmentation de l'utilisation des sources d'énergie renouvelable sur leurs territoires.