Qui parle au nom des commerçants algériens? Difficile de répondre quand on sait que cette organisation (Union générale des commerçants et artisans algériens-Ugcaa) est scindée en...trois parties! L'une, qui a tenu récemment son 5ème congrès à Alger en présence du ministre du Commerce Amara Benyounès et du secrétaire général du parti FLN Amar Saâdani. Au cours de cette rencontre, Salah Souilah a été réélu (à main levée) au poste de secrétaire général de l'Ugcaa, laquelle union compte quelque deux millions d'adhérents. L'autre aile, dont le porte-parole «officiel» est El Hadj Tahar Boulenouar et la troisième dénommée «Bureau exécutif transitoire national» que pilote Djamel Taklicht depuis l'installation dudit bureau le 28 septembre 2014. Ce dernier a convoqué hier la presse, très peu nombreuse du reste, à cette première rencontre, à Alger en son siège d'Hussein- Dey pour faire une déclaration, tentant d'expliquer «le pourquoi et le comment» des faits récents intervenus au sein de l'Ugcaa. Djamel Takchicht s'est dit «surpris» par la tenue du congrès «illégal» selon lui, qu'il «dénonce» fortement, tout en s'interrogeant sur la présence du ministre du Commerce et celle d'autres personnalités du pouvoir. Il a indiqué que les «800 congressistes» sont illégitimes, hormis quelques-uns qui sont membres adhérents de l'Ugcca. «Ces congressistes n'ont participé à la rencontre que sur présentation du registre du commerce» ce qui est non conforme aux statuts fondateurs de l'Ugcaa, a-t-il souligné. Le conférencier n'a pas manqué, par ailleurs, d'annoncer que «d'autres actions allaient suivre».