Plusieurs dizaines de SDF sont venus des villes limitrophes. Ils se sont installés dans les rues d'Oran profitant de l'indulgence et de la clémence des Oranais. Près d'une centaine de mendiants ont été traduits devant les tribunaux, apprend-on auprés des services de l'action sociale de la wilaya. Les mis en cause sont poursuivis pour mendicité utilisant à cet effet les nourrissons et enfants en bas âge. Selon les enquêtes réalisées, les mendiants ciblés ne sont pas dans le besoin de recourir à la mendicité. Dans cette forme d'activité, qui s'est greffée récemment dans la liste des phénomènes sociaux, les petits mendiants, notamment les enfants exploités, sont issus de familles en dislocation provoquée par le divorce, le chômage, la maladie ou l'exode rural. Ces chérubins, poussés à braver les aléas rigoureux de la nature sont exposés à la malnutrition, les maladies, la maltraitance et les agressions physiques. Leurs semblables poursuivent normalement leurs cursus, pendant qu'eux (les enfants mendiants) se retrouvent exploités. Tous les chemins mènent à l'exercice de la... mendicité. Des personnes se font passer pour des pauvres en tendant la main, alors que les vais pauvres ne manifestent jamais leur pauvreté. Pauvreté réelle ou délibérément provoquée? Les associations à caractère social ne font aucunement de ségrégation ni discrimination, en venant à la rescousse des familles démunies. Cela se passe pendant que le phénomène de la mendicité, sons toutes ses formes, prend des courbes fulgurantes dans la deuxième ville du pays. Les bilans fournis par les services de l'action sociale sont révélateurs d'une telle évidence. Hommes, femmes, adultes, jeunes, moins jeunes et enfants sillonnent à longueur de journée les rues d'El Bahia quémandant. D'autres, s'installent dans les coins et recoins sensibles, faisant de la mendicité une profession à exercer sans aucune vergogne ni se soucier des tabous sociaux. Loin des clichés dégradants, la mendicité et l'errance gagnent du terrain s'ajoutant aux autres fléaux sociaux qui entachent la ville d'Oran. Les sans domicile fixe se multiplient de jour en jour. Les rues d'Oran en sont remplies. Les explications ne manquent pas. Chez certains sociologues, une seule explication est plausible, le phénomène, prenant des ascensions graves, dénote que la pauvreté est à son pic. Et d'expliquer que «les problèmes sociaux comme le chômage constituent la raison principale motivant la fuite de ces gens pour s'installer dans les rues des grands centres urbains comme les villes d'Alger, Oran, Annaba, Constantine, Béjaïa etc». D'autres, ajoute-t-on, «plusieurs dizaines de ces SDF n'ont pas d'habitation tandis que plusieurs autres vivent des difficultés dans leurs familles respectives alors que le reste, hommes et femmes notamment les vieux, ont été carrément chassés par leurs progénitures». Les recensements effectués par les services sociaux révèlent que «plusieurs dizaines de ces SDF sont venus aussi bien des villes limitrophes que des villes lointaines».Ils se sont installés dans les rues d'Oran, profitant de l'indulgence et de la clémence des Oranais leur prodiguant assistance, soins, nourriture et autres effets comme les habits et couvertures. En 2014, les services sociaux d'Oran ont, lors des différentes opérations ciblant les SDF en vue de leur prise en charge, ramassé près de 900 personnes ayant élu domicile dans la rue, passant leurs nuits sous la belle étoile et bravant les aléas rigoureux de la nature. Près de 300 personnes, dont la majorité est composée de jeunes et moins jeunes, ont été réintégrés dans leurs familles respectives. Près de 600 autres ont été placées dans les centres spécialisés et Diar Rahma de Misserghine dans le cadre de la prise en charge des vieux, hommes et femmes, et des personnes vulnérables ou encore des personnes malades ne pouvant plus subvenir à leurs besoins.