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Quelques questions d'évidence
Publié dans L'Expression le 29 - 01 - 2015

Du coup, la question qui s'impose est à qui voudrons-nous exporter le gaz de schiste une fois exploité si nous ne trouvons pas preneur?
Persister à vouloir exploiter le gaz de schiste en Algérie est une erreur monumentale car, en plus des questions de coûts, de temps et de conséquences écologiques importantes, il y a d'autres questions tout aussi, sinon plus importantes qui se posent. Voilà quelques-unes qui méritent d'être soulevées autour de la chose.
Première question: pourquoi exploiter le gaz de schiste? Nous avons exploité, depuis l'indépendance, le pétrole et nous n'avons pas eu une exploitation efficace.
Le recours acharné à cette ressource a entraîné finalement un gaspillage des ressources d'énergie fossilisée qui ne fut même pas compensé par une utilisation rationnelle des recettes qui leur sont liées. Nous avons choisi la solution de facilité et, nous emballant dans une satisfaction béate et injustifiée, nous avons oublié d'ouvrir les yeux jusqu'au moment où le bruit de notre propre chute nous réveilla.
Le baril est à moins de 50 dollars et que Dieu nous préserve de la suite. Dans ces conditions, les citoyens sont en droit de craindre que l'exploitation du gaz de schiste soit considérée comme un palliatif auquel veut recourir le gouvernement pour maintenir un train de vie plus que dilapidateur et ils posent la question, tout à fait normale et hautement légitime du pourquoi le gaz de schiste, une question qui entraîne d'autres comme «pourquoi, soudain, veut-on y aller plus rapidement?».
Deuxième question: comment exploiter le gaz de schiste? A supposer que l'on vienne à s'entendre sur une (peu éventuelle) nécessité d'exploiter le gaz de schiste, il conviendrait alors de nous dire comment est-ce qu'on compte procéder à cette exploitation? Est-ce que cela va se passer de la même manière que pour le pétrole? Puiser et dormir à l'ombre des robinets, du moment que le puits fournit la rente?
Cette attitude négative et néfaste, a montré un million de fois ses limites et les gens d'aujourd'hui, qui ne sont ni idiots ni analphabètes, se sont rendus compte, depuis longtemps, que cette manière d'opérer constitue la raison principale de notre incapacité à nous développer et la source même de notre éternelle dépendance vis-à-vis de certains pays qui, il y a quelques décennies, n'étaient pas mieux lotis que nous!
Troisième question: avons-nous les moyens d'éviter les catastrophes écologiques si elles survenaient à cause de l'exploitation du gaz de schiste parce que, et cela tout le monde en convient, ce gaz a des conséquences sur l'écologie, sur l'eau et le sol qui peuvent, parfois, être importantes. Que faire de l'eau lorsqu'elle sera contaminée par exemple? Que faire de la terre qui comporterait certains éléments nuisibles? Où stocker ces déchets? Ce sont des questions que l'on devrait poser et auxquelles on se doit d'apporter des réponses claires avant de courir, encore une fois tête baissée, vers une exploitation dont on serait incapable de tirer profit.
Quatrième question: dans quel objectif et pour quel dessein exploiter le gaz de schiste? Contrairement au pétrole et au gaz naturel, le gaz de schiste est répandu dans tous les pays ou presque. Certains pays, qui veulent échapper à la dépendance des pays producteurs du pétrole, ont décidé certes d'exploiter cette ressource mais toujours est-il que, nombreux sont ceux qui ont pris la décision de limiter la pollution si bien caractéristique des combustibles fossilisés en optant pour les énergies renouvelables dites propres comme l'énergie solaire, éolienne etc. Du coup, la question qui s'impose est à qui voudrons-nous exporter le gaz de schiste une fois exploité si nous ne trouvons pas preneur?
D'un autre côté, et de l'avis des spécialistes, le gaz de schiste est utilisé comme un moyen de pression pour maintenir le prix du gaz naturel relativement bas. Produire du gaz de schiste chez nous revient donc à contribuer directement à réduire le prix du gaz naturel qui engendre pour nous, jusqu'ici, des recettes.
Notre expérience avec le pétrole, notre non-maîtrise de la technologie et l'évolution du monde, tout plaide pour une non-exploitation du gaz de schiste en Algérie. Que ceux qui ont une autre opinion la déclinent, c'est bien, qu'ils l'emballent dans un paquet doré appelé intérêt du pays, ça, c'est non!


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