Cette année, toutefois, le fossé paraît impossible à combler. Une enveloppe budgétaire de 215 milliards de centimes a été dégagée par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs) pour palier le déficit flagrant en matière de logements universitaires. En effet, le taux d'étudiants que reçoit l'université algérienne, et qui ne cesse d'augmenter, fait que les cités universitaires se trouvent débordées. L'Office national des oeuvres universitaires (Onou) fait face à des déficits allant grandissants à chaque rentrée universitaire. Cette année, toutefois, le fossé paraît impossible à combler eu égard au nombre important des nouveaux bacheliers. D'un côté, l'on assiste à un afflux remarquable d'étudiants qui revendiquent leur droit à une chambre et de l'autre à des cités U n'arrivant plus à satisfaire la demande qui ne fait que s'accroître d'année en année. Pour remédier à cette situation, le ministère de l'Enseignement supérieur va incessamment procéder à l'aménagement de petites résidences déjà construites et où seront logés les 202.000 nouveaux bacheliers. Ces résidences, des appartements de type F1 et F2, d'environ 20.000 lits, situées parmi des logements sociaux, dotés d'une cuisine et d'une salle de bains, ont été construites dans les 20 wilayas du pays accusant le plus de déficit en logements universitaires. En outre, en matière de capacités d'accueil dans les cités universitaires, les représentants de la tutelle avaient déclaré que les résidences universitaires se sont dotées de 25.000 lits supplémentaires. Cependant, les étudiants qui seront affectés dans ces résidences auront certainement à voir des vertes et des pas mûres, à cause des nombreux manques qu'on ne cesse de signaler à chaque rentrée. Cela concerne notamment les infrastructures qui feront défaut à ces résidences, à l'image des restaurants et des réfectoires entre autres. D'ailleurs, ce casse-tête chinois n'est pas étranger aux milliers d'étudiants qui se voient à chaque rentrée universitaire confrontés au même problème. On n'a qu'à citer, à titre d'exemple, les longues files d'attente faites devant les restos, pour, au bout du compte, et après moult peines se voir servir médiocrement. Déjà les cités U n'arrivent plus à contenir le nombre des anciens étudiants qui prennent du retard à soutenir leurs mémoires de fin d'études; que dire alors de cette nouvelle et fraîche recrue qui va débarquer ! Ce, sans citer le sempiternel problème du transport et le manque de places pédagogiques, mais cela est une autre paire de manches. Néanmoins, pour parer au problème lié au manque d'infrastructures, les représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique affirment que ces nouvelles petites résidences universitaires seront dotées de restaurants en préfabriqué, d'infirmeries et de réfectoires. Aussi, les représentants du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont tenu à affirmer que ces infrastructures sont en cours de construction et qu'elles seront prêtes avant la prochaine rentrée.