Les lycées de plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou vivent au rythme de la contestation, ces dernières quarante huit-heures. C'est le cas de plusieurs établissements d'enseignement secondaire situés à Drâa Ben Khedda, Drâa El Mizan et Tizi Ghennif. Après s'être estompée pour quelques jours, la colère a regagné les futurs universitaires suite à l'initiation de plusieurs actions de protestation. Dans la ville de Drâa Ben Khedda, sise à 11 kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, c'est carrément une marche qui a eu lieu hier. En effet, les élèves du lycée Krim-Belkacem sont sortis dans la rue et se sont dirigés vers le second lycée de la ville, le lycée Fathi Said où leurs camarades ont été «conviés» à se joindre à l'action. Les raisons de cette sortie sur le terrain des lycéens de Drâa Ben Khedda sont les mêmes que celles qui les ont amenés à observer une grève il y a quelques jours. Les concernés demandent à la tutelle, le ministère de l'Education nationale, la fixation d'un seuil des programmes des classes de troisième année secondaire pour la prochaine session du baccalauréat. Les élèves de première et deuxième année secondaires ont tenu à prendre part à cette action de protestation, en guise de solidarité avec ceux de terminale. Les indicateurs sont aussi au rouge au sein des lycées de la région de Drâa El Mizan où les élèves ne décolèrent toujours pas. Dans cette localité, l'heure est à la grève illimitée. Les lycéens ont déserté les bancs des salles de classes. A Drâa El Mizan, le mouvement de grève perdure depuis deux semaines et rien ne semble présager d'un éventuel retour aux cours. Les lycéens de Drâa El Mizan sont en grève pour les même raisons que ceux de Drâa Ben Khedda. En outre, les élèves des lycées de Drâa El Mizan revendiquent le retour à l'ancien barème de notation. La date de la tenue de l'examen du bac blanc est aussi contestée, apprend-on. Le débrayage a été suivi aussi bien par les élèves du lycée Si Moh Ennachid que par ceux du lycée Ali Mellah et du lycée Said Hamdani. Dans la daïra limitrophe de Tizi Ghennif, ce sont les élèves du lycée Achour-Ouarzedine qui sont montés au créneau cette semaine. Pour exprimer les mêmes revendications, les concernés ont également eu recours à la grève. De même qu'un sit-in de tous les lycéens a été observé devant l'entrée principale du lycée. Tout comme les lycéens de Drâa Ben Khedda, ceux de Tizi Ghennif ont également organisé une marche, ils ont battu le pavé dans différentes rues de la petite ville. Tout porte à croire que les lycéens des localités concernées par ces mouvements de protestation répétitifs, ont peur d'affronter l'examen du baccalauréat, compte-tenu de ce qu'ils qualifient de surcharge des programmes, ce qui engendre une grande pression et du stress, selon les concernés.