Tous les amphis sont réservés pour l'accueil des nouveaux étudiants. L'université d'Alger a ouvert hier grand ses portes aux nouveaux bacheliers venus en masse, qui pour s'inscrire, qui pour déposer son dossier de recours. A la faculté des sciences humaines et sociales de Bouzareah, l'ambiance est au rendez-vous en ce début de matinée du 23 août 2004. C'est à partir d'aujourd'hui que les 20.431 nouveaux bacheliers affectés à l'université d'Alger déposeront leurs dossiers d'inscription pour les satisfaits, et de recours pour les mécontents. A 10h, un afflux impressionnant de la nouvelle vague d'étudiants est déjà dans l'enceinte du campus universitaire. L'accès à cette faculté est des plus faciles, y compris aux parents véhiculés accompagnant leurs enfants. Un immense parking leur est réservé. Nous entrons, à gauche c'est l'institut de psychologie et des sciences de l'éducation. Nous arrivons difficilement à nous frayer un passage au milieu de cette cohue de nouveaux bacheliers qui commencent à s'adapter au milieu universitaire. Le couloir de cet institut arrive mal à contenir cette masse estudiantine, visiblement éreintée par un ciel «chauffé à blanc» mais aussi par une attente sans fin. L'air est irrespirable. «Je viens pour déposer mon dossier d'inscription. J'ai choisi de faire psychologie, je crois que ça va me servir dans ma vie, et Alhamdoulah, mon choix a été bien accepté...» nous lance Nadia qui, malgré sa satisfaction, se plaint de la longue file angoissante qui reste encore à faire: «C'est insupportable, notamment en ces temps de grandes chaleurs», a-t-elle ajouté. A l'intérieur des salles immenses, le personnel administratif est occupé à recevoir soit les dossiers d'inscription soit les recours. Ils servent aussi d'agents orienteurs. En effet, nombreux sont ces nouveaux bacheliers qui viennent déposer leur dossier de recours, ce personnel leur explique alors les procédures à entreprendre, notamment ceux dont la moyenne au Bac ne permet pas la filière choisie. Nous quittons le département de psycho, nous continuons un peu plus vers le bas. Tous les amphis sont réservés pour l'accueil des nouveaux étudiants. Il y a même des salles où on a installé des photocopieuses. Là, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a affiché une certaine générosité: la photocopie est gratuite! «Ça nous facilite la tâche, au lieu de sortir et parcourir tout ce chemin...de plus c'est gratis! Je profite de cette générosité qui est mise à ma disposition», nous lance Farid, sur un ton ironique. Eh oui, il y a de quoi, car juste à quelques pas de nous, on aperçoit une masse impressionnante d'étudiants entassés devant l'imposante bibliothèque centrale. De l'intérieur, un brouhaha assourdissant nous parvient, cependant, il nous a été impossible d'y entrer. Rendez-vous est pris, pour le mois d'octobre prochain.