Le siège du MSP L'initiative du MSP intervient juste après l'annonce du FLN de prendre part à la conférence du FFS programmée pour les 23 et 24 février prochain. Une course contre la montre est engagée entre le parti d'Aït Ahmed et le mouvement islamiste MSP. L'initiative du MSP est encore en balbutiements pour en dégager tous les tenants et aboutissants du branle-bas de combat annoncé par ce parti. Le FFS qui ne se fait pas d'illusions quant au ralliement à sa cause de ceux qu'il a catalogués comme adversaires du consensus national, en l'occurrence la Cnltd, compte beaucoup sur d'autres partis comme le FLN, le RND, le Taj et le MPA entre autres pour soutenir son initiative. Cette nouvelle dynamique caractérisant la scène politique ces derniers temps ne semble pas être banale, selon les observateurs. L'initiative du MSP intervient juste après l'annonce du FLN de prendre part sous conditions à la conférence du FFS dont la date des 23 et 24 est proposée pour sa tenue. Dans ce contexte, le FFS rencontrera, une nouvelle fois, le RND samedi prochain. Cette guerre entre le principal parti de la Cnltd et le plus vieux parti de l'opposition n'a pas livré tous ses secrets. Cela plante les jalons d'une redistribution des cartes politiques. Le FFS intégrera-t-il le giron du pouvoir en participant à une éventuelle alliance présidentielle? Le MSP regagnera-t-il l'opposition, un terrain fertile qu'affectionnent les partis islamistes? C'est dire que c'est le nouveau paysage politique qui se dessinera au terme de ces initiatives. En tout état de cause cette affairement semble s'accélérer. L' instance de suivi et de consultation de l'opposition a appelé à l'organisation d'une marche contre l'exploitation du gaz de schiste à Alger et à travers les 48 wilayas, le 24 février prochain, coïncidant avec la tenue de la conférence du FFS et la nationalisation des hydrocarbures. Le bureau politique du MSP a avalisé, hier, lors de sa réunion ordinaire la démarche des consultations annoncées par le conseil consultatif. Cette offre de dialogue sera dirigée aussi bien vers le pouvoir que les partis qui ne sont pas partie prenante de la Cnltd. Le président du parti et son secrétariat national sont chargés d'élaborer un agenda des rencontres. D'un autre côté, le FFS poursuit ses rencontres marathoniennes avec des partis, personnalités, organisations et représentants de la société civile algérienne. On annonce d'ailleurs la participation de grandes personnalités politiques à la conférence du 23 février. De ce fait, M.Makri a toujours occulté les pression que son mouvement subit à la fois de la part du pouvoir et des nostalgiques de l'ancienne stratégie de l'entrisme adoptée par sa formation. Or, les déclarations et les positions de l'ancien président du parti, Bouguerra Soltani et de l'ex-président du Madjlis echoura, M.Saïdi, deux personnages incarnant l'ancienne ligne du parti, illustrent ce bras de fer et claquements internes au parti, couronnée par une initiative surprenante. «Désormais nous somme en compétition avec le FFS», a déclaré avant-hier Abderezzak Makri. Aux yeux de Makri «il y a deux initiatives en compétition, celle de la Cnltd et celle du FFS. La première vise à rassembler l'opposition alors que la deuxième tend à l'effriter». «Nous voulons faire valoir la plateforme de Mazafran à laquelle nous avons adhéré. Et on ne laissera pas le terrain libre au FFS...» Le MSP semble espérer rallier d'autres parties et partis pour faire évoluer les rapports de force et amener le pouvoir autour de la table des négociations pour le changement démocratique. «Le FFS s'interdit de répondre et préfère ne pas riposter aux accusations faites à son encontre.» «Nous cherchons l'apaisement et on n'accepte plus d'entrer dans la polémique», a souligné hier Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle. Toutefois, estime-t-il «il est clair que les auteurs de ces attaques incessantes visent à neutraliser la conférence nationale de consensus». Enfin, l'affaiblissement des moyens financiers de l'Etat des suites de l'accélération de la chute de la fiscalité pétrolière constitue une occasion tant espérée pour le MSP et les acteurs politiques de la Cnltd.