Ambiance de fin de vacances au Village olympique où logent les athlètes et leurs accompagnateurs. Les jeux s'achèvent et le village se vide de ses occupants. Pour nous journalistes, qui devions faire la queue pour obtenir le badge d'accès en tant qu'invités, cette formalité s'exécute maintenant très rapidement tant le rush et la cohue des premiers jours ne sont plus qu'un vague souvenir. Il faut dire que de nombreuses disciplines ont terminé leur compétition et les athlètes qui y participaient ont regagné leurs pays respectifs. Des 10.000 sportifs qui étaient là au démarrage des jeux, il n'en reste que la moitié. Parmi celle-ci, il y a les Algériens qui, on le savait au départ d'Alger, resteraient sur place pour continuer à s'entraîner et préparer les Jeux sportifs arabes d'Alger. Ici, il y a toutes les commodités pour une telle initiative. Samy Boulegroun, le judoka, reconnaît que le temps est long, «mais il faut reconnaître, nous a-t-il dit que nous avons ici des moyens de préparation dont nous ne disposons pas en Algérie. La salle où l'on s'entraîne, par exemple, est magnifique. Si chez nous, il y avait le quart de ce qu'ils possèdent ici, de nombreux problèmes et contraintes seraient levés. Nos responsables ont eu raison de prévoir que l'on reste ici d'autant que nous bénéficions des installations à titre gratuit». Tous les athlètes algériens engagés dans les jeux ne sont, pourtant, plus à Athènes. Ouahab, le tennisman est parti depuis longtemps. L'ont suivi les judokas Souakri, Latrous, Yagoubi et Meridja (les trois premiers sont rentrés au pays pour affaires personnelles, le dernier pour des soins car il souffrait d'aphtes buccaux qui l'empêchaient de s'alimenter convenablement). Les deux pongistes, Djaziri et Boudjadja, émigrés tous deux, ont pris l'avion pour la France afin de rejoindre leur club de Levallois qui doit entrer en stage, mais ils seront de nouveau avec leurs camarades de l'équipe nationale dans une quinzaine de jours pour entrer en phase finale de préparation des jeux sportifs Arabes. Les autres, tous les autres, continuent de s'entraîner à l'image de la finaliste du triple saut féminin, Baya Rahouli qui prépare le meeting de Lille en France qui doit se dérouler le 8 septembre prochain. Mais il y en a qui sont restés pour des problèmes de santé. C'est ainsi que l'haltérophile Nafaa Benami, victime d'une rupture de ligaments au niveau du coude droit lors de la compétition olympique, a été hospitalisé lundi soir pour être opéré mercredi (hier). Ce sont les responsables de la délégation algérienne, en plein accord avec le staff médical qui ont décidé que cette opération se fasse ici dans le centre médical hypersophistiqué des athlètes. Les médecins grecs qui l'ont pris en charge ont assuré qu'il serait rétabli rapidement et qu'il a de grandes chances d'être présent aux jeux sportifs Arabes. Outre les visites des membres de la délégation algérienne , Benami bénéficie du soutien moral de son épouse Leïla Lassouani, haltérophile de l'équipe nationale elle aussi et qui a demandé et obtenu de rester auprès de lui durant toute son hospitalisation. En dehors de cela, la vie au village continue, même si l'ambiance des premiers jours a disparu et du côté des Algériens, on se prépare pour le retour au pays, qui aura lieu lundi prochain, au lendemain d'une cérémonie de clôture des jeux que les Grecs promettent aussi fastueuse que celle de l'ouverture.