Débourser 150 DA rien que pour le déjeuner fera ressortir une facture de 4500 DA ce qui représente le quart du salaire du travailleur moyen. Un plat de lentilles ou de haricots blancs, sans viande bien entendu, coûte désormais pas moins de 150 DA dans les restaurants populaires de la wilaya de Tizi Ouzou, soit une hausse de 50% en quelques mois. Le même repas modeste s'affichait à peine 100 DA il y a quelque temps. Un plat de sardines est taxé à 200 DA contre 150 DA il y a trois mois. Les haricots blancs, les lentilles et les sardines étaient d'ailleurs les plats de prédilection pour les fonctionnaires et les travailleurs de couches moyennes, contraints de déjeuner ailleurs que chez eux pour des raisons professionnelles. Mais, dorénavant, avec ces prix excessifs pour les bourses moyennes, il va sans dire que de nombreux citoyens devraient revoir leur méthode en serrant encore davantage leur ceinture pour s'en sortir. Surtout concernant les pères de familles. Débourser 150 DA rien que pour le déjeuner fera ressortir une facture de 4500 DA. Ce qui représente le quart du salaire du travailleur moyen. Pour les fonctionnaires et les journaliers, vivre ces derniers temps n'est plus une sinécure. En effet, le pouvoir d'achat ne cesse de subir des régressions rendant le quotidien du citoyen des plus difficiles. Avec le nouveau plan de circulation mis en place à la hâte et de manière anarchique dans la wilaya, les tarifs des transports ont connu des hausses vertigineuses. A titre d'illustration, le prix d'un aller-retour de Draâ Ben Khedda à Tizi Ouzou est passé de 30 DA à... 70 DA. Il s'agit d'une augmentation du prix de l'ordre de plus de 100%. A ce genre de hausse des prix vient s'ajouter la plus pénible enregistrée ces derniers mois. Il s'agit de la hausse des prix des fruits et légumes verts et secs. Quand on voit que la pomme de terre est affichée à pas moins de 80 DA le kilogramme, il y a vraiment de quoi s'inquiéter, voire désespérer. Idem pour tous les autres légumes dont les prix sont hors de portée. Un kilogramme de haricots verts est cédé à plus de 300 DA. La carotte est affichée à 80 DA. Ces prix très élevés aux yeux des bourses modestes concernent pratiquement l'ensemble des produits alimentaires. Même l'orange et la mandarine qui sont pourtant des fruits de saison, sont proposées à des prix hors de portée des bourses moyennes. A moins de se rabattre sur des oranges de piètre qualité, pour ne pas dire immangeable. Quant à l'orange de qualité moyenne, elle ne peut être achetée à moins de 120 DA le kilo. Même au niveau des marchés des fruits et légumes, connus pour leur clémence comme celui de Drâa Ben Khedda, cette fois-ci, les prix y sont excessifs également. Le même constat concerne les légumes secs. S'il y a quelques années, les haricots blancs étaient considérés à juste titre comme étant le repas du pauvre, c'est loin d'être le cas aujourd'hui. Un kilogramme de haricots blancs se vend depuis quelques mois à 300 DA. Ceci, sans compter les factures d'électricité, de gaz, de l'eau, de téléphone et de l'Internet que les chefs de familles doivent régler rubis sur l'ongle. On a beau être un excellent gestionnaire de son salaire, on ne peut s'en sortir devant autant de charges. A moins d'avoir une pension en euros ou d'être un grand commerçant.