Ce parti se donne, entre autres, pour raison d'être, son soutien indéfectible au président de la République. Un nouveau-né dénommé Rassemblement pour la concorde nationale, vient de s'insérer dans la sphère politique algérienne. Ce parti, à l'instar de l'Union démocratique et républicaine, se donne, entre autres, pour raison d'être, son soutien indéfectible au président de la République. Représenté dans pas moins de 730 communes éparpillées sur 46 wilayas du pays (à l'exception d'Illizi et de Tamanrasset), le RCN a réuni, le 19 août dernier à Alger, 243 de ses militants à l'effet d'organiser la deuxième session de son congrès constitutif. Et c'est parce que cette manifestation n'a pas eu l'effet médiatique escompté que le président du RCN, M.Sid-Ahmed Ayachi, également porte-parole du parti, a tenu hier, un point de presse pour rendre publiques les conclusions de cette session. D'entrée de jeu, M.Ayachi affiche la couleur. Il dira qu'en sus du soutien de son parti au programme du président Bouteflika, le RCN est contre la révision du code de la famille, en faveur de l'ouverture des médias lourds au privé et solidaire avec le mouvement citoyen des archs. «Nous sommes contre la révision du code de la famille pour la simple et unique raison que nous sommes issus d'une société musulmane et qu'il est inconcevable qu'une femme puisse se marier sans l'assentiment de son tuteur.» Concernant les recommandations adoptées à main levée lors de la deuxième session du congrès constitutif du RCN, celles-ci sont relatives, entre autres, à la composante de son bureau politique, élargie, selon M.Ayachi de 15 à 21 membres. Aussi, il a été question lors de ce rendez-vous, de l'installation d'un conseil consultatif du parti réunissant, selon l'orateur, d'anciens cadres de l'ANP et de nombreux retraités issus des rouages de l'Etat, notamment de différents ministères, ainsi que de la mise en place d'un comité national pour l'enrichissement du règlement intérieur et des lois fondamentales régissant le fonctionnement du RCN. Pour ce qui est des fondements du Rassemblement pour la concorde nationale, M.Ayachi affirme qu'ils reposent sur les convictions que partagent les quelque 20.000 adhérents que regroupe d'ores et déjà son parti. Il s'agit, dira M.Ayachi, de lutter pour «la justice et l'égalité sociale, la préservation de l'unité nationale et la fraternité entre tous les Algériens , un encadrement de qualité pour répondre aux attentes de la jeunesse ainsi que la réforme des institutions sociales, notamment le système éducatif». Il est à noter que ce parti a tenu son congrès constitutif et déposé son dossier de demande d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur. Aucune réponse ne lui a été fournie jusqu'à présent.