La ministre de l'Education nationale La ministre de l'Education soutient que le dossier du statut particulier ne sera ouvert que lorsque les différentes parties signeront la charte d'éthique. La ministre de l'Education nationale hausse le temps avec les syndicats. Nouria Benghebrit a en effet posé ses conditions pour l'ouverture du dossier du statut particulier. «Ça ne se fera qu'après la signature de la charte d'éthique», a-t-elle affirmé, hier, en marge d'un séminaire sur la recherche en éducation. «Nous ne pouvons pas ouvrir le dossier du statut particulier des enseignants en l'absence de stabilité et de sérénité dans le secteur», a fait observer la ministre, précisant que «cette stabilité ne sera effective qu'après la signature, par les différentes parties, de la charte d'éthique». «C'est à partir de ce moment que nous pourrons évoquer, point par point, le statut particulier et ce, dans la sérénité», a-t-elle dit, réitérant que cela «exige un climat de confiance où chacun aura la possibilité de s'exprimer librement loin de la pression des grèves et des perturbations des cours». Néanmoins, la ministre de l'Education nationale, a renouvelé la disponibilité de son département à dialoguer avec les syndicats. «Le ministère est disposé à dialoguer avec les syndicats et les fonctionnaires de l'Education nationale qui sont en grève», soutient-elle. «Mais cela doit se faire dans le calme et la sérénité», a-t-elle insisté. Changement radical de positionnement de la part de la ministre. Elle ne veut pas céder au chantage des syndicats. Après l'échec des réunions bilatérales avec les représentants des syndicats qui n'ont pas conduit à l'amélioration de la situation, Mme Benghebrit a opté pour une rencontre où tous les syndicats seront présents, dans l'espoir de désamorcer une bonne fois pour toutes, la crise qui secoue son secteur. La grève commune de la semaine dernière à laquelle a appelé l'Intersyndicale de l'éducation, composée de sept syndicats, (le CLA, le Snapest, l'Unpef, le Satef, le Snte, le Snapap et le Snapep) a amené la ministre à changer de stratégie, tant les revendications sont communes. Elle a organisé la semaine dernière une rencontre qualifiée de celle de la dernière chance. Cependant, cette dernière a buté sur le refus des syndicats de signer le procès-verbal de la rencontre à cause de cette fameuse charte d'éthique et de stabilité. Un moyen pour elle d'appeler les syndicats à renoncer à la grève, comme moyen de protestation. Mais ils ne le voyaient pas du tout de cet oeil-là, puisqu'à peine la réunion terminée, ils ont décidé de durcir leur mouvement. Les syndicats ont annoncé des grèves cycliques de trois jours chaque semaine! Le secteur de l'éducation est loin de voir le bout du tunnel...