Réunis le début du mois en cours, les confédérations patronales: Cnpa, Cipa, Cap, Cgea ont décidé de se constituer en «coordination». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les quatre confédérations indiquent que la décision d'une coordination vise à mieux «organiser la prise en charge des préoccupations du monde entreprenarial». «La situation économique et sociale du pays en perspective de la prochaine rentrée sociale», les relations interorganisations patronales, le développement de leur rôle et de leur implication dans les actions de relance économique initiée par le président de la République, étaient l'essentiel des préoccupations abordées par les patrons de la coordination, lors de leur réunion qui s'est déroulée à Alger. Tout en rappelant au passage avoir déjà eu à se prononcer sur le contenu du programme du président de la République auquel elles ont «apporté tout leur soutien», les organisations patronales estiment en outre que leurs recommandations formulées lors des dernières tripartites n'ont pas été prises en considération par les pouvoirs publics. Cependant, les confédérations estiment que la mise en oeuvre du programme de Bouteflika, passe forcément par la promotion accrue et soutenue du dialogue social. Cette «sortie» des organisations patronales, intervient, faut-il le souligner, au moment où les patrons des quatre confédérations ont réagi à l'appel lancé pour l'effacement de la dette du secteur agroalimentaire public. L'appel lancé par la Fédération des travailleurs des industries agroalimentaires a suscité des réactions plus ou moins différentes. Les différents responsables des organisations patronales sont plutôt favorables à un sauvetage du secteur agroalimentaire public, dont la dette est évaluée à 12.000 milliards de centimes, pour peu, estiment-ils, que l'Etat ne fasse pas dans la «ségrégation», et cela, en portant son aide également aux entreprises privées en difficulté.