L'ancien ministre de la Santé sous Chadli Bendjedid a révélé cette «trouvaille», hier, à l'APN. Le vieux parti semble avoir épuisé toutes les voies et moyens pour régler sa crise interne. Les festivités tempèrent les ardeurs. L'occasion s'y prête bien et Abderrazak Bouhara propose tout simplement la fête. L'initiateur de la troisième voie pour le règlement de la crise du FLN a révélé cette «trouvaille», hier, dans les coulisses de la chambre basse où il était invité en sa qualité de sénateur, à l'occasion de l'ouverture de la session d'automne. «Nous fêtons trois cinquantenaires à la fois, le 20 Août 1955, le 20 Août 1956 et le déclenchement de la Révolution. Autant de rendez-vous qui doivent nous permettre de retrouver des airs de fête et d'oublier un instant nos différends» a déclaré l'ex-ministre de la Santé sous le président Chadli Bendjedid. Sans ambages, il affirme que la tenue du 8e congrès doit être reléguée au second plan. «Il serait maladroit de fixer une date pour la tenue du congrès». Un énième report donc pour ce congrès, dont la tenue signera l'issue définitive de la crise. Mais, les antagonismes qui minent le FLN ne se sont pas estompés avec l'annulation du 8e congrès, tel que voulu par le mouvement de redressement. Les animateurs de ce même mouvement, déçus par «le revirement de Belkhadem», refusent d'admettre la présence de leurs adversaires dans les commissions de préparation du congrès. N'ont-ils pas menacé d'organiser un 8e congrès parallèle? Amar Tou, ministre de la Poste et des Technologies de l'information, a réitéré de façon déguisée, hier, en marge de l'ouverture de la session d'automne, sa «désapprobation» de la démarche de Belkhadem qui a réhabilité les pro-Benflis dans le cadre d'une démarche réconciliatrice. «Il ne faut surtout pas tourner le dos à ceux qui on sauvé le parti de la dérive» a rappelé Amar Tou. Les déclarations des différentes personnalités du vieux parti à propos de ce rendez-vous se multiplient. Le congrès aura lieu après la fin des travaux des cinq sous-commissions pour procéder ensuite à l'installation des commissions de wilaya, selon Amar Tou qui ne précise pas de date si ce n'est vers le mois d'octobre. De son côté, Belkhadem a fait plusieurs déclarations sans qu'aucune se soit concrétisée. Le 27 mai, il annonce que «le 8e congrès du parti pourrait se tenir en juillet prochain» dans une déclaration à la presse, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale des scouts. Le 19 juillet, en marge de la clôture des travaux de la session de printemps du Conseil de la nation, il fixe une autre date: «Le 8e congrès ‘'rassembleur'' du FLN pourrait avoir lieu vers la fin du mois d'août ou la mi-septembre». Et enfin le 27 juillet,il donne rendez-vous au mois de septembre précisant par ailleurs que la date «sera fixée en fonction de l'état d'avancement des préparatifs». Des déclarations qui clarifient on ne peut mieux la confusion qui règne au sein du FLN. Très peu prolixe, Abada semble avancer d'un pas sûr. Les événements lui donnent encore raison quand il déclare le 6 mai dernier: «La célébration du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération sera la meilleure occasion pour tenir ce congrès auquel participeront toutes les directions qui se sont succédé à la tête du parti pour que soit consacrée ‘'la réconciliation véritable et entamée une nouvelle étape.»