Le président François Hollande a décidé de maintenir la mobilisation de 10.000 militaires déployés sur le territoire français après les attentats de Paris en janvier, la menace «terroriste» demeurant élevée, a annoncé hier la présidence française. «La menace d'attaque terroriste contre notre pays demeurant élevée, le chef de l'Etat a décidé de maintenir l'engagement des armées sur le territoire national à hauteur de 10.000 militaires en soutien des forces de sécurité du ministère de l'Intérieur», a déclaré le palais présidentiel dans un communiqué, à l'issue d'un Conseil de Défense. Le communiqué a précisé que 7000 de ces militaires «sont déployés dans la durée, principalement pour la surveillance et la protection de sites à caractère confessionnel particulièrement menacés», deux mois après les attentats jihadistes de début janvier qui avaient fait 17 morts à Paris et dans la région parisienne. Sur ordre du président Hollande, 10.000 soldats avaient été déployés à la mi-janvier pour assurer la sécurité des «points sensibles du territoire», selon le ministère de la Défense. A Paris comme en province, les militaires patrouillent désormais dans les gares ou les stations de métro, stationnent devant les sièges des médias et surveillent écoles et lieux de cultes juifs. Le 7 janvier, deux frères jihadistes avaient attaqué le siège de l'hebdomadaire Charlie Hebdo et tué douze personnes. Le lendemain, une policière municipale avait été abattue dans la banlieue parisienne par un de leurs complices qui, le 9 janvier, a pris en otage une vingtaine de personnes et tué quatre clients dans un magasin cacher.