La généralisation de l'éducation préscolaire se fera en 2008 en attendant la promulgation des textes juridiques. S'il y a un volet négligé, méconnu et relégué au second plan des préoccupations du système éducatif, c'est bien l'enseignement préscolaire. Jamais une réflexion sérieuse n'a été portée par la tutelle sur ce volet, pourtant sensible et déterminant dans la vie scolaire de l'enfant. Une lueur pointe à l'horizon enfin, au bonheur des «bambins». La généralisation de l'éducation préscolaire aux enfants âgés de 5 ans sera progressive et «dans la limite des moyens du pays» indique le ministre de l'Education nationale. L'année 2008 est fixée comme objectif pour la généralisation de l'éducation préscolaire. La stratégie de mise en oeuvre de cette mesure est de réunir les conditions de réussite en termes de moyens pédagogiques et matériels. Cet objectif peut être atteint, selon le premier responsable de l'éducation nationale, avec la mise en place d'une organisation plus efficiente. La réduction de l'enseignement primaire à une durée de cinq années d'études, fera gagner au secteur quelque 400.000 postes. Autant d'enseignants qui vont encadrer ce volet. D'autre part, le ministre a interpellé le secteur privé et les entreprises nationales à se mettre de la partie, à côté des actions de l'Etat. Cette réorganisation constitue le troisième axe des actions engagées dans le cadre de la réforme du système éducatif. Universellement admis par les spécialistes de la psychopédagogie, le préscolaire est indispensable à l'éveil de l'intelligence et à la réduction du taux d'échec. Il fait défaut en Algérie. C'est le chaînon manquant dans le système éducatif national. Si la volonté politique a été exprimée, suffira-t-elle à elle seule? Que compte faire l'Etat plus concrètement pour cette tranche d'âge qui se situe entre quatre et cinq ans? Sur ce plan, le ministre n'a pas donné d'indications lors de ses sorties médiatiques successives au début de cette semaine. Il a omis (? ) de préciser si des textes législatifs qui vont régir ces lieux de formation ont été déjà préparés. Le dossier est d'une extrême importance puisqu'il s'agit de rassembler des dizaines de milliers d'enfants dans des enceintes scolaires. Depuis l'indépendance, la tâche du préscolaire a été diluée entre les crèches, les jardin d'enfants et même les mosquées avec les risques et périls que cela comportait. Car, la aussi, aucun texte juridique ne codifie et ne permet l'ouverture de ces lieux de socialisation de l'enfant. Si les crèches et les jardins d'enfants «pullulent» au niveau de la capitale, ils sont presque inexistants dans les autres agglomérations.