cette rencontre a mis sous les feux de la rampe la condition dramatique des réfugiés. Une forte délégation regroupant des personnalités artistiques et politiques algériennes, sahraouies et espagnoles, a animé, hier au Sheraton-Club des Pins, une rencontre pour aborder encore une fois la situation délicate du peuple sahraoui sous la domination des forces d'occupation marocaines. Placée sous le thème «Amitié, solidarité et paix», cette rencontre, initiée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), a été une occasion propice aux présents pour mettre sous les feux de la rampe la condition dramatique des réfugiés sahraouis. «Notre combat aujourd'hui est le même que celui que nous avons mené lors de la guerre de Libération nationale. Nous continuons de soutenir la cause sahraouie et nous comptons, en tant que femmes, continuer à répandre l'idée de la nécessité de libérer le peuple frère sahraoui pour qu'il réussisse à mettre fin définitivement au joug du colonialisme marocain» a tenu à souligner Mme Fatma Zohra Drif Bitat, représentante du président du Conseil de la Nation. Cette dernière a rappelé les efforts consentis par l'Algérie afin de faire entendre l'écho de la lutte que mène le Front Polisario. La présidente de la plate-forme des femmes artistes espagnoles, Mme Cristina del Valle, qui est aussi poétesse et ambassadrice de la paix auprès de l'ONU, a, quant à elle, fait le point de la condition féminine de la femme dans le monde. «Partout dans le monde, les femmes sont une proie à des violences indescriptibles. En Espagne, chaque année on dénombre 100 femmes assassinées et quelque 400 autres qui se suicident suite à la violence domestique ou autre» a-t-elle tenu à dénoncer. Aussi, Mme Cristina a rappelé la visite rendue par la plate-forme des artistes espagnoles, au camp des réfugiés sahraouis à Tindouf en 2000. «C'était le plus long voyage que je n'ai jamais fait. En retournant à Madrid, nous avons signé un pacte où nous dénoncons le drame qui se passe au Sahara occidental». Par ailleurs, la ministre de la Culture sahraoui a, de son côté, remercié la solidarité affichée par les peuples algérien et espagnol. Mais aussi le président Bouteflika à travers le message adressé aux Nations unies et où il avait demandé de trouver une solution rapide à la crise du Polisario. Elle a également tenu à interpeller le gouvernement espagnol pour qu'il apporte son soutien à la cause du peuple sahraoui d'autant plus que c'est l'Espagne qui préside le Conseil de sécurité. Tout en lui demandant, par là même, de ne pas tomber dans l'erreur commise à la fin de l'année 1975, lorsque le gouvernement espagnol a refusé d'organiser un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui. Toutefois, la ministre de la Culture a salué les aides apportées par le peuple espagnol: «Chaque période estivale, quelque 9000 enfants sahraouis sont reçus par des familles espagnoles, sans oublier les centaines d'autres soignées».