Le cap est maintenu et la conférence de consensus «garde toutes ses chances». Le parti d' Aït Ahmed revient sur scène après une éclipse relative que le parti aurait consacrée à la restructuration, «une activité à laquelle le parti ne peut pas se soustraire», a souligné, hier, Rachid Halet, membre du présidium du FFS. Cette pause semble avoir été consacrée à la réflexion: «La direction du FFS est à la recherche d'une autre option concrète à même de débloquer sa démarche de reconstruction du consensus national», indique M.Halet. Le cap est maintenu et la conférence à laquelle tendent les efforts du parti «garde toutes ses chances», a-t-il ajouté. La prochaine session ordinaire du conseil national prévue dans environ un mois, «penchera sur de nouvelles approches et orientations dans le but de débloquer cette démarche globale vers le consensus aussi bien économique, social et politique», a-t-il indiqué. Le FFS ne désespère pas de voir «les positions politiques évoluer car, il y a constamment de nouvelles réalités politiques qui se créent», a-t-il estimé. Aux yeux de ce membre de l'instance présidentielle, «toutes les positions y compris celles des adversaires du consensus sont susceptibles d'évoluer à tout moment». Dans le cadre de ce processus ouvert, «le FFS ne se focalise pas sur le consensus d'appareils, il va vers la population pour la sensibiliser et expliquer sa démarche», fait-il savoir. Pour notre interlocuteur, «tous les consensus similaires amorcés un peu partout à travers le monde, ont pris le temps qu'il faut, car nécessitant un travail de longue haleine». «L'initiative du FFS qui se situe entre les deux extrêmes (pouvoir-opposition), constitue une alternative incontournable, vu la rupture et le statu quo prévalant sur la scène politique», dira-t-il. En tout état de cause, la reprise des contacts avec les partis, personnalités et la société civile en général, «est impérative», soulignera-t-il. M.Halet n'écarte pas le fait que son parti «demandera à son tour des informations et des clarifications à ses partenaires». Le FFS refuse de commenter le message du président Bouteflika du 19 mars dernier. Les instances du parti ne se sont pas réunies pour discuter de ce point, s'est contenté de dire Rachid Halet. Sur un autre registre, il se trouve que cette formation n'a pas encore formalisé et installé le groupe de travail, regroupant des représentants des partis politiques et organisations ayant donné leur O.K. à prendre part à la conférence du consensus. «Le vrai travail commencera au lendemain de la tenue de la conférence de consensus national», dira-t-il. Par ailleurs, le week-end dernier, plusieurs activités ont été organisées par le FFS, notamment à Tamanrasset. A Aïn Defla et Jijel, le parti a pu installer des permanences parlementaires. Il incombe aux politiciens de donner un nouveau souffle à l'initiative du consensus national. «L'initiative du consensus se poursuivra et les débats et consultations avec les formations politiques, personnalités et la société civile en général continueront également», afin d'aboutir à une «entente à même de déterminer les priorités, consacrer l'Etat de droit et le principe de séparation des pouvoirs, en plus de consacrer la justice sociale, la liberté d'expression et les autres libertés», avait souligné M.Nebbou lors d'une rencontre avec les militants et sympathisants de son parti et de représentants du mouvement associatif tenue avant-hier à Tamanrasset. «Cette responsabilité devra englober l'ensemble des aspects du développement sur la base de la consécration de la démocratie, irréalisable dans un contexte d'injustice et d'inégalité sociale, ou d'une absence de justice indépendante et d'un Etat de droit», avait-il affirmé. De son côté, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du FFS, a mis l'accent sur «la nécessité d'une volonté politique afin de parvenir à un consensus national dans ses volets économique, social et politique», avant d'appeler le pouvoir à «réunir toutes les conditions nécessaires à la concrétisation de cette initiative».