Le 9 mars 2015, le président Barack Obama a signé un décret qui déclare le Venezuela comme étant une «menace inhabituelle et exceptionnelle à la sécurité nationale et la politique extérieure des Etats-Unis». Suite à ces accusations, une solidarité internationale avec le peuple du Venezuela a été enregistrée. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré dimanche que huit millions de personnes avaient jusqu'ici signé une pétition demandant à Washington d'annuler son décret. Dans le texte de la pétition, il est fait «appel au gouvernement des Etats-Unis à assumer ses obligations internationales quant au respect de l'auto-détermination des peuples et au droit de ces derniers de choisir librement leur voie». Cette campagne baptisée «ObamaRévoqueL'ordreExécutif» a été lancée en mars dernier. Cette opération vise l'obtention de dix millions de signatures et de les remettre à Barack Obama lors du sommet de l'Organisation des Etats américains (OEA) qui se déroulera du 10 au 11 avril à Panama, a précisé Ernesto Villegas, chef du gouvernement du district de la capitale vénézuélienne. Villegas a déclaré qu'en plus des signatures des Vénézuéliens, de nombreux étrangers de par le monde s'étaient montrés solidaires en se joignant à la campagne de rejet du décret américain. Jacqueline Faria, ministre vénézuélienne des Communications et de l'Information, a estimé la solidarité manifestée par plusieurs organisations régionales, telles que l'Union des nations sud-américaines (Unasur), la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac), l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (Alba) ou encore le Groupe des 77 et la Chine (G77+Chine). Déjà, auparavant, 11 pays dont Cuba, Venezuela, Bolivie, Equateur, Nicaragua, Dominique, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, la Grenade, Antigua et Barbuda, Saint-Christophe-et-Niévès s'étaient réunis à Caracas pour un sommet spécialement convoqué sur cette question. Les pays membres de l'Alba ont exigé, dans une déclaration finale lue par le président vénézuélien Nicolas Maduro, «que cessent immédiatement le harcèlement et l'agression» de Washington contre le Venezuela. «Il y a plus de deux siècles, nos pères ont fondé une république sur la base de l'égalité et de la liberté de tous devant la loi. Notre nation a subi les plus grands sacrifices pour garantir aujourd'hui, aux Sud-Américains le droit de choisir leurs dirigeants et d'appliquer leurs propres lois. Rappelez-vous toujours l'héritage historique de notre père, Simon Bolivar, l'homme qui a consacré sa vie pour que nous héritions d'une patrie de justice et d'égalité», s'est exprimé le président vénézuélien dans un communiqué rendu public, le mois précédent. «Le Venezuela a été un fournisseur d'énergie fiable et responsable pour le peuple américain. Depuis 2005, le Venezuela a fourni de «l'huile de chauffage» subventionnée, aux communautés à faible revenu des Etats-Unis par le biais de notre entreprise CITGO. Cette contribution a aidé des dizaines de milliers d'Américains à survivre dans des conditions difficiles, en leur offrant le soulagement et le soutien bien nécessaires quand des citoyens sont dans le besoin, et a montré comment la solidarité peut construire des alliances puissantes au-delà des frontières», a ajouté le président. En effet, il a condamné les déclarations du président des Etats-Unis, «ces actions unilatérales et agressives du gouvernement des Etats-Unis contre notre pays ne sont pas seulement sans fondement et en violation des principes de base de la souveraineté et de l'autodétermination des peuples en vertu du droit international, mais aussi, ont été rejetées à l'unanimité par les 33 pays de la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac) et par les 12 Etats membres de l'Union des nations sud-américaines (Unasur)». Le président a conclu sa lettre par les demandes suivantes : que cessent les actions hostiles du gouvernement américain contre le peuple et la démocratie au Venezuela, l'abrogtion du décret déclarant le Venezuela comme une menace, comme l'a demandé l'Union des nations sud-américaines (Uunasur), et la suspension des injurieuses sanctions contre de prétendues diffamations de fonctionnaires vénézuéliens honorables qui n'obéissaient qu'«à notre Constitution et à nos lois».