Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste) s'est félicité de la décision portant réouverture du dossier des statuts du personnel de l'Education et appelé les autorités concernées à associer les syndicats à cette révision. Dans un communiqué final rendu public au terme des travaux de sa session ordinaire tenue récemment à Blida au lendemain de l'installation de la commission nationale chargée de corriger les dysfonctionnements contenus dans les statuts du personnel de l'Education, le Cnapeste a salué la décision des autorités publiques et de la tutelle portant réouverture de ce dossier. Pour le Cnapeste, la révision des statuts du personnel de l'Education doit toucher «en premier lieu» la question du reclassement, les mécanismes de promotion des fonctionnaires et le volume horaire. Le syndicat a décidé, sur cette base, d'installer des commission de wilaya et une commission nationale pour l'examen de dysfonctionnements contenues dans les statuts actuels, précise le communiqué. Concernant la charte d'éthique et de stabilité prônée par le ministère «au mieux des intérêts de l'élève et pour la stabilité de l'Ecole algérienne», le Cnapeste a indiqué ne pas s'opposer à ce projet, «pour peu qu'il n'entame pas les libertés syndicales et le droit à la grève», estimant que ce projet devrait être accompagné d'un dialogue sérieux et réel de la part du ministère et des pouvoirs publics concernés. Par ailleurs, le syndicat a condamné «avec vigueur» les pratiques «arbitraires» de certaines directions de l'Education et «les manoeuvres d'intimidation» visant à resserrer l'étau sur la pratique du droit syndical, appelant le ministère de tutelle à «intervenir fermement pour mettre fin à ces manoeuvres auxquelles recourent certains responsables». Le Cnapeste a, enfin, appelé la tutelle et les autorités publiques «à honorer leurs engagements mentionnés dans les procès verbaux signés avec notre syndicat». Ce dernier point constitue la pomme de discorde entre le syndicat et la tutelle et contient en son sein le risque d'un nouveau recours à la grève, même si le Cnapeste paraît plus enclin au dialogue et notamment à la promotion de l'ethnique comme le soulignait d'ailleurs son communiqué. Il reste qu'à la lecture du document produit par le syndicat, l'on peut, sans risque de se tromper, s'attendre à un troisième trimestre assez clame dans l'Education nationale. Cependant, en mettant en avant les «libertés syndicales» qui lui ouvrent la voie de la grève comme moyen de pression, il ne faut pas s'attendre à quelques miracles aux prochaines années. A moins que le dialogue avec le ministère prenne le chemin de la concrétisation de toutes les revendications des enseignants, ce qui est difficile à réaliser compte tenu de leur désir de partir en retraite après 25 ans de travail.