Les amendements proposés pour la révision du code de la famille constituent aux yeux de Hakim Kacimi «les premiers jalons pour rééquilibrer les droits et devoirs des deux conjoints». L'épineux dossier portant révision du code de la famille a constitué l'axe central des débats de la dernière rencontre de la Coordination nationale du mouvement citoyen (Cnmca), tenue jeudi dernier à Tigzirt. Ainsi, dans un communiqué laconique adressé hier à notre rédaction, les huit amendements apportés par la commission chargée de la révision ont reçu le quitus des archs de la Cnmca. «La Cnmca, cadre rassembleur de toutes les forces démocratiques qui se battent pour la citoyenneté ne peut nier les droits de la femme algérienne ni dissocier son combat pour l'indépendance de l'Algérie et l'instauration d'un Etat démocratique et moderne», mentionne -t-on dans la note. Sans réserve aucune, les structures de la coordination de Kacimi ont, à l'issue de la rencontre de jeudi dernier, légitimé à l'unanimité les nouveaux droits inscrits dans le rapport Boutarene, en tournant ainsi le dos aux contestataires qui, indique-t-on, «n'ont trouvé mieux que de prendre en otage la femme algérienne à travers un code de la famille archaïque». Dans la foulée, le signataire de la déclaration n'a pas mâché ses mots à l'égard des partisans de l'ancien règlement. Un code qui a, selon M. Kacimi, entraîné le «déséquilibre des droits et devoirs des deux conjoints» en appuyant en effet «la thèse de la discrimination entre l'homme et la femme». Aujourd'hui, estiment les membres de la Cnmca, l'abrogation du code de la famille, adopté en 1984, s'avère comme «une réparation historique à la hauteur des préjudices causés dans les cellules familiales en particulier et dans la société algérienne en général». Ainsi, au moment où les démocrates qui se déclarent militants des droits de la femme à la liberté et à l'émancipation observent un mutisme «curieux», la coordination de Hakim Kacimi a décidé de sortir de sa réserve pour cocher en faveur de la réforme envisagée. Les amendements proposés pour la révision du code de la famille constituent aux yeux de Hakim Kacimi «les premiers jalons pour rééquilibrer les droits et devoirs des deux conjoints afin de les mettre en conformité avec les valeurs universelles pour la construction d'une société démocratique». Les partis de la mouvance démocratique qui, apparemment, sont en perte de vitesse, sont interpellés par la Cnmca afin de se prononcer en faveur des amendements proposés par les 52 membres de la commission Boutarene. Un appui qui, d'après le signataire de la note, fera barrage aux «projets des théocrates». En attendant, les formations de la sphère islamiste, El Islah et le MSP en l'occurrence, continuent de prêcher contre les fameux huit amendements.