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Le même combat judéo-chrétien
BUSH, POUTINE, SHARON
Publié dans L'Expression le 19 - 09 - 2004

Les idéologues israéliens disent que la survie d'Israël est liée à la guerre. Israël doit éviter la paix.
Le monde n'a jamais été aussi incertain que depuis le 11 septembre 2001. On aura tout dit ou presque sur les faucons qui conseillent le président Bush, l'esprit et la doctrine KGB de Poutine et naturellement, l'impunité sans nom de Sharon qui défie la communauté internationale occidentale tétanisée par le syndrome de l'holocauste. Cependant ce qui est nouveau c'est la nouvelle «croisade chrétienne» et «kherem biblique» versus le jihad islamique. Les trois dirigeants globalisent le phénomène fondamentaliste pour y apporter une réponse unique.
Le drame tchèchéne
La Tchétchénie a toujours été une terre de combat depuis deux cents ans. Souvenons-nous de l'Imam Chamyl qui combattait le tsar de Russie vers 1840. Ce fut, d'ailleurs, le seul qui manifesta son soutien et son amitié à l'émir Abd El Kader qui luttait aussi pour défendre l'Algérie. Pour ce petit territoire, c'est la seconde guerre de ces dix dernières années: un premier conflit l'avait déjà ravagé de 1994 à 1996, détruisant le gros des infrastructures civiles et faisant environ 100.000 morts.
En décidant, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, de participer à la coalition internationale contre le terrorisme, le président russe Vladimir Poutine a inauguré une partie d'échecs à l'échelle planétaire. Un an après, et surtout à la suite de la prise d'otages de Moscou le 23 octobre 2002, le défi pour lui est de conserver l'avantage acquis. Abandonnant la psychologie de la «guerre froide», M.Poutine a réussi à réintroduire son pays dans le jeu comme acteur international et source de solutions alternatives.
Lors du dixième sommet Russie -Union européenne, réuni à Bruxelles le 11 novembre 2002, l'Union n'a pas su parler du problème tchétchène. Non seulement plus personne ne conteste la version de Moscou selon laquelle la Tchétchénie est un problème interne, mais tout le monde admet qu'il faut l'aborder dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international. D'ailleurs, la cassette attribuée à M.Oussama Ben Laden, diffusée le 13 novembre 2002, incluant la prise d'otages de Moscou parmi les victoires remportées par Al Qaîda contre les Etats-Unis et leurs alliés, représente du pain béni pour le Kremlin. Auparavant, on avait pu lire les déclarations fracassantes de sites Internet tchétchènes revendiquant des liens avec les taliban et des groupes extrémistes politico-religieux.
Le président Poutine a de ce fait, sauté à pieds joints dans le carré de George Bush pour brosser un tableau apocalyptique d'un monde livré à la terreur aveugle et demander l'appui du «monde civilisé» dans sa lutte contre le terrorisme. Pour lui, la guerre en Tchétchénie représente la participation russe à ce combat international. Le pouvoir a lancé une politique d'«afghanisation» de la Tchétchénie sur le modèle suivi par les Américains à Kaboul: les Russes cherchent, eux aussi, un Hamid Karzaï dont la nomination serait approuvée par une Assemblée du peuple. On a vu le chef du Kremlin reprendre à son compte le «qui n'est pas avec nous est contre nous» du président Bush, et son ministre de la Défense Igor Ivanov déclarer: «Nos relations bilatérales dépendront de plus en plus de l'approche qu'aura tel ou tel pays du problème du terrorisme.» (1).
Si l'aval international permet de marginaliser encore plus les opposants russes à la politique du Kremlin en Tchétchénie et dans le Nord Caucase, sur le plan interne, cette croisade contre le «terrorisme international» a pris des accents antimusulmans qui ne sont pas sans risques pour la cohésion de la Fédération de Russie. Dans la foulée du 23 octobre, des orientalistes éminents de la Russie craignent que l'alignement de leur pays sur une «croisade» contre l'islam militant, avec ses amalgames inévitables, n'introduise une faille dans la société multiculturelle russe.(2).
Autre secteur où se croisent politique nationale et politique internationale: l'énergie. En avril 2002, le ministre des Affaires étrangères, M.Igor Ivanov, avait formulé la fameuse «diplomatie du pétrole» dans une nouvelle publication russe, World Energy Policy. Selon lui, grâce à ses ressources, le pays a une diplomatie de l'énergie. La Russie, avec son mélange de «ressources naturelles, base industrielle, potentiel intellectuel et participation au G8», peut occuper une place de premier choix sur la scène internationale. (3).Commentant le dernier massacre en Ossétie du Nord, M.Poutine déclare qu'il n'existe pas de différence fondamentale entre les «séparatistes» agents du terrorisme international et les preneurs d'otages. Dans un long exposé de l'histoire mouvementée de la Tchétchénie, il a reconnu que des injustices avaient été perpétrées du temps de l'Union soviétique, notamment par Staline. Aux organisations humanitaires qui l'accusent de crimes de guerre, il répond: «On ne met pas en cause le président des Etats-Unis pour les tortures à Abou Ghraib.» «Toujours et partout quand le pouvoir central s'affaiblit, le séparatisme se développe», a-t-il déclaré. Dès que Moscou a donné aux Tchétchènes, en 1996, l'indépendance de facto sinon de jure, «le fondamentalisme islamique s'est développé en liaison avec le terrorisme international».(4).
«Pourquoi les émules de Ben Laden sont-ils appelés terroristes et les gens qui tuent des enfants sont-ils appelés rebelles? Où est la logique?», s'est demandé Vladimir Poutine, en apportant sa réponse: «Parce que certains milieux politiques en Occident veulent affaiblir la Russie comme les Romains voulaient détruire Carthage.» «La Tchétchénie n'est pas l'Irak. L'Irak est à des milliers de kilomètres des Etats-Unis». Ici, l'ennemi est tout près, car pour le président russe, il n'y a pas de doute, son pays est la cible du terrorisme international appuyé sur le fondamentalisme islamique, comme les Etats-Unis l'ont été en 2001 avec les attentats de New York et de Washington, et comme l'est Israël de la part des Palestiniens.(5).
Les dirigeants de la Russie actuelle n'ont aucun problème avec ces considérations religieuses, eux qui redoublent de zèle pour témoigner de leur engagement dans l'Eglise orthodoxe. Ils brandissent leurs certificats de baptême avec d'autant plus d'empressement qu'ils sont d'anciens apparatchiks soviétiques, justement chargés jadis, d'en finir avec «l'opium du peuple». Dans une tentative de définir les principes au nom desquels il convient de mener la guerre totale contre le fondamentalisme islamique, Alexandre Kokochkine, ancien vice-ministre russe de la Défense, hésite entre les valeurs «transatlantiques», «européennes» avant de se décider pour les valeurs «chrétiennes».
En tout cas, l'expression «quatrième guerre mondiale», employée par l'ancien chef de la CIA et néoconservateur de choc, James Wosley, pour caractériser la lutte contre le terrorisme fondamentaliste, ne déplaît pas aux Russes. Elle leur convient même parfaitement dans la mesure où elle détourne l'attention des causes endogènes du terrorisme en Russie. Mais s'il s'agit de dire qu'une lutte globale est engagée contre une vague terroriste qui trouve ses racines dans le fondamentalisme musulman, il est d'accord avec ses collègues américain et israélien.(5).
Pour Daniel Vernet, Poutine, Bush, Sharon paraissent donc participer au même combat. Ils font la même analyse d'une idéologie - le fondamentalisme islamique - et d'une méthode - le terrorisme. Ils voient, mais ils ne sont pas les seuls, dans le fondamentalisme une nouvelle forme de totalitarisme, rappelant les idéologies du XXe siècle. Bush et Sharon et leurs partisans ne veulent pas que la politique d'apaisement vis-à-vis du nazisme, menée dans les années 1939 par les puissances européennes, se répète aujourd'hui face au terrorisme international.(5).
Le calvaire du peuple palestinien à l´épreuve des faucons du likoudSharon a été l'un des premiers, sinon le premier, à «exploiter» le filon les attentats du 11 septembre. Souvenons-nous que, bien qu'il ne soit pas au pouvoir, c'est lui qui a provoqué la deuxième Intifada en allant sur l'Esplanade des Mosquées narguer les musulmans en train de prier le vendredi. Naturellement, il a réussi à déstabiliser toute la région, mais n'est-ce pas là le but? Les idéologues israéliens disent que la survie d'Israël est liée à la guerre. Israël doit éviter la paix. En affirmant que les Etats-Unis avaient en face le terroriste Ben Laden, Israël a en face Yasser Arafat. Ce dernier a beau se faire prendre en caméra en train de donner son sang pour les blessés du 11 septembre. Rien n'y fait, l'étiquette savamment entretenue par les médias américains acquis à la cause sioniste parasite toutes les informations objectives sur la cruauté de l'armée israélienne, notamment à Djenine où la presse n'a été autorisée à filmer qu'une fois la zone aseptisée.
Au nom de quoi cette lutte contre le terrorisme international est-elle menée? Les trois alliés apportent sur le fond la même réponse, mais avec des nuances dans la formulation qui reflètent les différences de leurs histoires et leurs origines philosophiques et religieuses. George W.Bush n'hésite pas à convoquer Dieu contre les extrémistes islamistes. Il n'a aucun doute qu'il s'agisse de la lutte du bien contre le mal et, dans cette mesure, il ne peut y avoir aucun compromis possible. D'ailleurs, le mal existe en soi; il n'a pas de cause. Il est donc inutile de lui chercher des explications. Il n'y a qu'une chose à faire: le terrasser.(5).
Ariel Sharon a un peu plus de mal à accepter la même référence et les valeurs occidentales en raison de la dette occidentale de l'Holocauste. Toutefois, au lendemain du 11 septembre 2001, Ariel Sharon avait déclaré: «Le combat contre le terrorisme est une lutte internationale du monde libre contre les forces des ténèbres qui cherchent à détruire notre liberté et notre mode de vie. Je crois qu'ensemble nous pouvons vaincre les forces du mal.». «La destruction d'Israël est inscrite dans le code génétique, de l'Autorité palestinienne», a déclaré au Monde, le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Ouzi Landau.
La conclusion
La rhétorique du bien et du mal tirée de la Bible permet à Bush de faire sa croisade en étant persuadé qu'il est dans le vrai. Qu' «Armagueddon» annonce la fin du Monde et la venue de la parousie. Ses citations bibliques, ses références continuelles à Jésus, dénotent un messianisme peut-être sincère, qui arrange bien, cependant, les intérêts des grandes multinationales du pétrole et de l'armement, de l'Amérique et certainement les 1000 familles qui ont perdu un fils ou une fille en Irak.
Le même «messianisme» est à mettre au crédit des combattants islamistes d'Al Qaîda qui pensent pouvoir réformer le monde et le rendre plus juste et plus respectueux des valeurs. Les combats des kamikazes palestiniens, tchétchènes et d'Al Qaîda ont quelque part un désir de lutter pour un monde meilleur au péril suprême, celui de donner leur vie et ce faisant, de quitter le monde d'ici-bas pour un au-delà meilleur. Les kamikazes palestiniennes ou tchétchènes ont, d'ailleurs, posé un problème car jusqu'à présent il n'y avait que les kamikazes hommes.
Pour les Russes comme pour les Américains, l'appel aux valeurs chrétiennes est cependant d'un maniement délicat. Il ne doit pas être interprété comme une adhésion à la thèse du choc des civilisations, chère à Samuel Huntington. Malgré le réflexe apparu dans une partie de l'opinion américaine au lendemain du 11 septembre 2001 de transformer tous les Arabes ou tous les musulmans en suspects potentiels, le président George W.Bush s'est toujours gardé de l'amalgame entre islam et terrorisme. Il est allé dans des mosquées et il a même eu parfois des accents, inspirés par les néoconservateurs, sur la vocation du monde arabo-musulman à rejoindre la communauté des nations démocratiques que ses prédécesseurs moins proches des fondamentalistes chrétiens n'avaient pas trouvés.
De même Vladimir Poutine, quand il fait référence aux valeurs chrétiennes, s'empresse d'ajouter que la Russie est un pays multiethnique et multireligieux. En privé, quand il parle avec des dirigeants occidentaux, il présente la Russie comme le bastion chrétien par excellence contre l'islam dans cette vaste zone s'étendant du Caucase aux confins sino-russes. Pourtant la résurgence d'une identité nationale, le besoin d'âmes des anciennes républiques musulmanes, oblitérées par Staline, n'est qu'un retour à la norme.
MM.Bush, Poutine et Sharon fondent leurs politiques sur une équation simple: Hamas égale Al Qaîda, égale terroristes islamistes en Russie. Ben Laden s'est appuyé sur les talibans comme le Hamas se sert de l'Autorité palestinienne, tandis que les séparatistes tchétchènes sont utilisés comme paravent par les fondamentalistes qui veulent détruire la Russie. Dans le même temps, les services de sécurité russes travaillent en liaison étroite avec les Israéliens afin de profiter de l'expérience de ces derniers dans la lutte antiterroriste.
C'est en partie au nom de cet amalgame que les Américains ont envahi l'Irak, à cause des liens supposés entre Saddam Hussein et Al Qaîda. L'amalgame a le mérite de la simplicité. Aux Etats-Unis, écrit Daniel Vernet, George W.Bush a réussi à créer une sorte d'unité nationale après les attentats du 11 septembre 2001. Bien que critiqué par l'opposition travailliste, Ariel Sharon conserve le soutien d'une majorité de la population israélienne sceptique sur les possibilités d'une solution négociée aussi longtemps que la violence se poursuivra.
Beaucoup d'observateurs avaient averti qu'après le 11 Septembre, les relations internationales ne seraient jamais plus comme avant; que la destruction des tours de New York et l'attentat contre le Pentagone marquaient un tournant aussi important que Munich en 1938 ou le blocus de Berlin, dix ans plus tard, qui donnait le signal de la guerre froide. Entre les deux la voie est étroite. Refuser de voir la nouveauté radicale du terrorisme de masse tel qu'il s'est développé au cours des dernières années, ignorer ses fondements idéologiques dans un islam peut-être mal compris, c'est risquer de passer à côté d'une nouvelle forme de barbarie.(5).
Au nom de quoi traite-t-on les uns de rebelles, voire de patriotes et les autres de terroristes. Toute cette malvie accumulée pendant des siècles, voire des décennies s'exprime dans l'arme du désespoir : le terrorisme et les kamikazes. Pendant la révolution algérienne lors de son arrestation, Larbi Ben M'hidi, interpellé par des journalistes «bien-pensants» sur le terrorisme du FLN, eut cette phrase sans appel: «Donnez-nous vos avions, vos chars, nous vous donnerons nos bombes».
On l'aura compris, les terroristes d'aujourd'hui seront les patriotes de demain. Au lieu de s'attaquer à des individus, dans un combat sans fin, n'est-il pas plus moral de s'attaquer aux causes du terrorisme? L'Occident repu ne doit-il pas s'interroger sur ses fautes, sur le colonialisme, la misère, l'occupation illégale. C'est cela la semence du terrorisme. A voir le tintamarre autour de la prise des deux journalistes français, on reste rêveur sur ce que c'est que la vie selon que l'on a affaire à un Occidental ou à un damné de la terre (Palestinien, Tchéchène, ou encore Irakien). Non, l'Occident doit savoir qu'il y a une morale et qu'en tout état de cause, la vie humaine quel que soit le patrimoine génétique de celui qui la porte, n'a pas de prix.
(1). Izvestia, Moscou, 4 novembre 2002.
(2).Evgeni Primakov, « la guerre avec l´islam peut éclater la russie», Izvestia, 5 novembre 2002
(3). Nina Bachkatov: Mains libres pour la Russie. Le Monde diplomatique: décembre 2002.
(4).Daniel Vernet: M.Poutine s'explique sur sa «guerre totale» au terrorisme. Le Monde du 07092004
(5). Daniel Vernet: Bush-Poutine-Sharon, une seule stratégie contre la menace islamiste. Le Monde 10 /9/2004.


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