La fronde s'est faite au grand jour à Béjaïa. Transport de voyageurs paralysé à Akbou et siège communal fermé à Tifra. Deux manifestations qui n'ont pas sans conséquences sur les quotidiens des habitants des deux localités. Si les premiers ont été privés de moyens de transport en raison de la grève des opérateurs, les deuxièmes n'ont pas pu accéder au siège de leur municipalité. Les habitants du village Tasga dans la commune de Tifra ont, une nouvelle fois, fermé hier, le siège de mairie pour exiger le revêtement de la route et les ruelles du village. Le maire M.Rabah Meksem affirmait hier en réponse aux habitants frondeurs que l'entreprise entamera les travaux de revêtement de l'accès du village sur 1100m dès aujourd'hui, cependant, cela n'a pas suffi aux villageois frondeurs pour les calmer. Ne voulant rien entendre, ils ont maintenu leur action «jusqu'à l'arrivée de l'entreprise et le lancement des travaux». «Le village de Tasga souffre d'insuffisances comme le reste des 27 villages de la commune», a souligné l'édile communal de Tifra, mettant en exergue «plusieurs projets dont l'assainissement, réalisé à 90%, l'électrification rurale à 70%, la rénovation totale du réseau AEP.» A Akbou, il était hier pas facile de quitter ou de se rendre dans cette ville en raison de la grève qu'ont observé les transporteurs de voyageurs desservant les villes limitrophes de. Ighil Ali, Boudjellil, Sidi Aïch, Ighzer Amokrane, Seddouk et des autres destinations. Hier, ils ont affiché «hors service». Ils en veulent aux responsables municipaux qui n'ont pas pris en charge les revendications soulevées, il y a de cela plusieurs mois. «Les promesses des responsables n'ont jamais été tenues», fulmine ce syndicaliste avant d'énumérer les nombreuses insuffisances qui entravent l'exercice de leur activité. A la gare routière, des dizaines de fourgons étaient, ce matin, à l'arrêt. Pratiquement, tous les arrêts facultatifs sont submergés de voyageurs, dans l'attente d'un éventuel bus de service. Même le service minimum n'a pas été assuré, affirment les voyageurs. Ce mouvement trouve sa raison d'être dans l'activité de transporteurs informels,. Selon les représentants des transporteurs, pas moins de 500 véhicules de transport et quelque 2000 voyageurs transitent par la gare routière d'Akbou. À en croire le syndicat, il existe des centaines de fourgons exerçant dans des conditions frauduleuses. Une situation à laquelle des mesures sont exigées par les transporteurs légaux. Ceci à côté d'autres revendications liées à l'exercice de la mission, dont notamment l'état des routes, une gare exiguë etc......