une réunion extraordinaire du bureau de leur syndicat est prévue pour le 9 octobre prochain. Les spécialistes de la santé publique sont mécontents. Ils convoquent une réunion extraordinaire du bureau de leur syndicat pour le 9 octobre prochain. Tous les scénarii sont désormais envisagés si leur dossier «otage» au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière n'emprunte pas la voie qu'ils lui ont tracée par l'entremise de commissions conjointement désignées et par le syndicat et par la tutelle. Sortant d'une énième grève qui a duré plus de deux mois et à laquelle les syndicalistes ont fini par mettre un terme suite à l'engagement du ministre de la Santé de faire suivre leur dossier à la Fonction publique, ces derniers crient aujourd'hui au «sabotage» nonobstant les garanties du patron de la santé publique; ils disent s'inscrire dans la légalité et prennent à témoin l'opinion devant le chantage qu'ils subissent de la part de ce qui pourrait être désigné de «lobby» et qui freine l'aboutissement de leur projet, amorçant pourtant la dernière ligne droite après près de deux années de souffrance, qu'ont émaillées grève et infructueuses rencontres au sommet. Les blouses blanches disent tout l'intérêt qu'ils portent à la santé du citoyen et imputent toutes les conséquences fâcheuses qui pourraient encore en découler et pénaliser le contribuable, à l'entêtement de certains bureaucrates désignés tout de go comme étant des «directeurs centraux au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière» qui trouveraient un malin plaisir à contrarier leur dessein lequel est toutefois en parfaite harmonie avec la sauvegarde de la santé publique, celle du pauvre. Durant son plaidoyer du long combat syndical en vue d'instaurer les droits et revendications des spécialistes, hier, au siège de son syndicat, le docteur Mohamed Yousfi, tout en ne cachant pas la non-implication du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière M.Redjimi, dans l'imbroglio syndicoministériel, il n'a au contraire pas fait de quartier à ceux qu'il a ouvertement désignés comme responsables du pourrissement de la situation, à savoir une pléiade de «directeurs centraux occultes» faisant la pluie et le beau temps derrière le confort de leurs bureaux. «Notre dossier amorce sa dernière ligne droite et nous ne comprenons pas le silence radio du ministère» a-t-il martelé. La décision de convoquer une réunion d'urgence du bureau national est venu suite à un conclave ordinaire tenu ce jeudi 16 septembre à Alger. Ce branle-bas de combat intervient après la réunion du 03 mars dernier avec le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, lequel avait donné toutes les garanties possibles afin de voir enfin arriver l'épilogue heureux à un conflit qui décidément perdure au-delà de la valse des gouvernements et des ministres nommés à la tête du département de la santé. «le 1er juin 2004, était la date butoir donnée par les pouvoirs publics pour la concrétisation de notre dossier» fait-on encore savoir comme pour sonner le glas d'une patience qui n'a que trop duré. D'autant qu'aucune nouvelle de signature ne leur serait parvenue quant à l'accord entériné par une commission ad hoc entre mars et avril passés. Les principales revendications des spécialistes de la santé publique gravitent autour de préoccupations de carrière telles l'équité du régime indemnitaire, la réintégration dans leurs droits des spécialistes qui ont plus de vingt ans d'exercice, la question du concours donnant droit d'accès aux fonctions supérieures et autres grades, la promulgation des structures de santé publique. A ce stade, tout en semblant ménager le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, qu'ils interpellent au demeurant, les spécialiste n'hésitent pas cependant à tirer la sonnette d'alarme après près de quatre mois d'attente vaine. Ils mettent en avant la sauvegarde et l'intérêt du secteur public.