Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a affirmé que le projet de révision du code de la famille sera «prochainement» à l'ordre du jour du conseil des ministres. Cela s'est passé, hier, dans l'enceinte de la Cour suprême, en marge de la cérémonie d'installation officielle de Mme Fella Hani au poste de présidente du Conseil d'Etat et de M.Abdelkader Benyoucef à celui de procureur général près la Cour suprême. Ces deux nominations sont survenues à la suite du dernier mouvement opéré dans le corps des magistrats par le président de la République à l'occasion de la session du Haut conseil de la magistrature tenu le 15 septembre dernier. M.Belaïz, en déclarant que le projet de révision du code de la famille n'est point exclu des thématiques à débattre en conseil des ministres, a coupé l'herbe sous le pied des partisans du courant islamiste en particulier M.Abdallah Djaballah, leader de la formation El Islah. Djaballah et ses affidés politiques et comme les militants du MSP, se sont distingués depuis quelques temps par leur montée au créneau chargée de critiques acerbes à l'égard de la révision du code de la famille en vue d'aboutir à son avortement. Les représentants du courant islamiste ont cru, dur comme fer, que leur attitude vis-à-vis du code de la famille allait avoir gain de cause. D'autant plus que ce même code n'a pas été inscrit à l'ordre du jour de la session d'automne de l'APN et que sa programmation comme sujet à débattre lors du conseil des ministres s'est vue jusqu'à l'heure actuelle exclue. Seulement, voilà que le ministre, M.Belaïz vient d'affirmer le contraire et le projet de révision du code de la famille sera au menu du conseil des ministres «avant le mois de Ramadan prochain», selon quelques indiscrétions. A noter enfin que la révision du code de la famille a fait l'objet d'une promesse électorale formulée par le candidat-président Bouteflika lors de sa campagne pour la présidentielle du 8 avril dernier. Ainsi, l'application du nouveau code sera effective dans peu de temps.