Ces jeux s'ouvriront au stade du 5-Juillet par une cérémonie que l'on promet pleine de surprises. Enfin, les 10es jeux sportifs Arabes s'ouvriront demain au stade olympique du 5-Juillet. Que de commentaires sur ces joutes dont on a bien fini par croire qu'elles ne débuteront jamais. Est-il utile de rappeler l'effroyable désastre du mois de mai 2003, le séisme qui avait dévasté la région du centre du pays, particulièrement la wilaya de Boumerdès et qui avait obligé les organisateurs à différer d'une année le déroulement des jeux. A l'époque, on disait que l'Algérie aurait été, malgré tout, prête à recevoir cette compétition. Or, au fil des mois, il s'est avéré qu'à quelque chose malheur est bon, à savoir qu'en 2003, nous étions loin de pouvoir organiser convenablement ces jeux. Effectivement, aucune des structures appelées à abriter les compétitions n'aurait été prête à temps et jusqu'au jour d'aujourd'hui il n'est pas sûr qu'elles le soient toutes à 100%. On passera sur d'autres problèmes ayant trait à l'équipement et même aux normes de réalisation de certaines installations pour dire qu'il ne sert à rien de pérorer si on ne s'estime pas capable de mener à bien une mission. Toujours est-il que les jeux vont débuter tout en sachant que leur attrait diminue. Il paraît incroyable que l'on passe son temps à parler d'unité et de fraternité mais de ne pas mettre du sien lorsqu'il s'agit d'appliquer ces deux symboles. Dans le monde arabe, le sport semble être à la traîne comme le confirme cette cascade de forfaits pour les jeux d'Alger. Assurément, l'Union arabe des sports a du pain sur la planche pour amener ses adhérents à faire preuve de plus de sérieux en engageant le maximum d'athlètes. Il est vrai que ces joutes arrivent au moment où la plupart des disciplines s'apprêtent à partir en vacances mais on ne nous fera pas croire que les pays arabes ne pouvaient rien faire pour inciter leurs athlètes à répondre présents. Lorsque des disciplines comme le football et le handball en arrivent à se retirer, c'est toute la crédibilité des jeux qui est remise en cause. En tournant le dos à la participation, on manque de respect à l'Algérie qui a énormément investi pour accueillir cet évènement et dont la solidarité pour toutes les causes arabes n'a jamais été démentie. Et puis il y a le contexte algérien dans lequel vont s'ouvrir les jeux. On fait référence ici au contexte sportif qui a vu nos représentants dans les compétitions internationales récentes passer à côté de leur sujet. Du raté aux jeux Olympiques d'Athènes à la débâcle de notre équipe nationale de football face au Gabon en éliminatoires de la coupe du monde et de la CAN 2006, nos sportifs ont été à la traîne et ont actionné une vague d'incertitudes. L'Algérie, pays organisateur, engagera dans les jeux Arabes ses meilleurs compétiteurs avec la ferme intention de réaliser une très grande moisson de médailles. On peut tabler sur l'atteinte de cet objectif mais on devra se garder de tomber dans le triomphalisme dans la mesure où le niveau des jeux Arabes n'a rien à voir avec celui des grandes compétitions mondiales. L'Algérie doit assurer son rang parmi les meilleurs tout en se disant que beaucoup restera à faire pour espérer remonter sur les podiums internationaux.