Le comité d'organisation a été installé un an après la date prévue, selon le directeur du Coja. La semaine prochaine s'ouvriront, à Alger, les 9es Jeux africains. Un événement pour lequel l'Algérie a déployé d'énormes moyens pour qu'ils soient les mieux réussis. Ces Jeux interviennent 29 ans après que notre pays ait accueilli la même compétition. A l'époque, nous n'avions reçu «que» 3000 athlètes et accompagnateurs alors que pour ceux dont la cérémonie d'ouverture aura lieu le 11 juillet prochain, on en annonce près du triple. C'est dire la responsabilité que doit assumer le Comité d'organisation tenu de permettre à ces joutes de se dérouler avec un minimum d'anicroches. Un comité vers qui seront braqués tous les yeux, en particulier sur son président et son directeur. Le premier est le ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Hachemi Djiar. Il est en poste depuis moins d'un mois et a atterri dans un milieu en plein chantier avec une échéance qui survient trop rapidement. Dans ces conditions, il est difficile de lui demander l'impossible. Quant au second, il s'agit de M.Djaffar Yefsah lequel, au détriment de sa santé, a accepté de poursuivre sa mission. Ce dernier n'a pas manqué, lors d'une interview qu'il nous a accordée récemment, de nous parler du retard pris dans l'installation du comité d'organisation des Jeux. Une année presque et une autre pour l'installation des commissions alors que cela aurait dû être fait au moins trois ans avant les Jeux. «Ce retard a occasionné un glissement de toutes les opérations qui étaient programmées dans la préparation de ces Jeux» nous a dit Yefsah dans la même interview. Une semaine plus tard, lors d'une conférence de presse organisée par le Comité olympique algérien, le directeur des Jeux africains avait, de nouveau, insisté sur ce retard pris dans l'installation du comité et de ses commissions. Mais, il n'a pas voulu s'appesantir sur toutes les tracasseries dont il a été la victime. Il y a de cela près d'un an, nous avions appris qu'il avait rendu le tablier et demandé à partir. Djaffar Yefsah voulait démissionner parce que des gens interféraient dan son travail et cherchaient à imposer leurs points de vue. En fait, selon ce que l'on a appris, leur but n'était que de servir leurs propres intérêts. Voyant qu'on ne faisait rien pour l'aider, il avait préféré s'en aller. Il y aurait, alors, eu une intervention pour qu'il daigne rester en place avec la garantie que les opportunistes seraient écartés. Il faut, également, parler de cette histoire de budgets qui arrivaient avec du retard d'où le report de certaines transactions dans la préparation des Jeux. Lors de la première réunion qu'il a tenue avec le Coja, M.Hachemi Djiar aurait affirmé «ce qui pourra être fait sera fait. Nous nous interdirons de verser dans la précipitation et de gaspiller l'argent de l'Etat». En outre, on a trop attendu pour fermer la principale infrastructure sportive de ces Jeux: le stade du 5-Juillet. Il devait être fermé pour les compétitions nationales, il y a de cela un an. A chaque fois on a retardé cette opération. Pour un résultat absolument pas reluisant. Ce stade a été fermé quatre mois. On pensait qu'il allait subir un lifting et que la pelouse allait être complètement retapée. Quatre mois de fermeture pour rien ou presque. Une pelouse aussi dégradée qu'auparavant, indigne d'un événement de la dimension des Jeux africains. Une tribune de presse qu'il vaut mieux ne pas montrer à des journalistes étrangers si elle est dans l'état dans lequel elle se trouvait le jour de la finale de la coupe d'Algérie. On n'a pas été capable de construire un autre grand stade pour Alger qui serait resté pour la postérité, on aurait pu, au moins, rendre plus «seyant» l'unique grand stade que l'on a. C'est l'image de l'Algérie qui est en jeu. Et puis, il faut soulever le problème de la participation des Algériens à ces Jeux. On a exigé d'eux la seconde place à l'issue des compétitions. Un challenge qui sera difficile à relever parce que les autres pays ont énormément progressé. D'autre part, nous croyons savoir que plusieurs fédérations n'ont pas reçu, dans les temps acceptables, leurs subventions au titre de la préparation à ces Jeux. Comment demander à des fédérations de réussir un pari si elles ne disposent pas de moyens adéquats? Bien sûr, tout est possible et nous pensons que devant leur public, les Algériens sauront se transcender pour obtenir les meilleurs résultats possibles, mais la seconde place sur le total des Jeux n'est pas garantie. La semaine dernière, le président du Comité olympique algérien, M.Mustapha Berraf, a demandé au mouvement sportif national de se mobiliser pour faire honneur au pays. Espérons que son message sera entendu.