Depuis sa création en 1956, la SFI a engagé jusqu'à 2004, des prêts de 44 milliards de dollars sur ses propres fonds. La coopération financière entre l'Algérie et la Banque mondiale a atteint un niveau des plus satisfaisants. En attestent les lignes de crédits accordés à l'Algérie par l'institution de Bretton Woods et les visites des responsables de cette banque en Algérie au cours des deux dernières années. En matière de crédits, l'Algérie est parmi les 5 premiers pays de la région Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) ou la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque Mondiale) a engagé le plus de fonds pour le financement du secteur privé durant l'année 2004, a indique M.Peter Voicke, vice-président exécutif de cette institution financière, au cours d'une conférence de presse tenue mardi à Washington, consacrée à la présentation du rapport 2004 des activités de la SFI à travers le monde. Durant l'année fiscale 2004, qui se termine en juin de la même année, la SFI a octroyé à l'Algérie des crédits de 74 millions de dollars pour des projets du secteur privé, la plaçant en 5e position, précédée par la Jordanie (83 millions de dollars), le Maroc (84 millions de dollars), l'Egypte (307 millions de dollars) et le Pakistan (354 millions de dollars). Quant aux engagements globaux de la SFI opérés en Algérie depuis ces dernières années jusqu'à juin 2004, ils se sont chiffrés à 112,17 millions de dollars pour le financement de neuf (9) projets. il s'agit notamment d'Algerian Cément Company, Arab Banking Corporation Algeria, Sider-Alfasid, Société Générale d'Algérie et Algiers Investment Partnership. Pour M.Voicke, «le secteur privé en Algérie a un énorme potentiel» mais le processus de son développement «demeure encore lent du fait du climat des investissements qui doit être amélioré davantage». De son côté, le Vice-président chargé des opérations à la SFI, M.Assaad Jabr, a indiqué que l'Algérie a fait des progrès pour le développement du secteur privé. Pour lui, «il y a une reconnaissance de la part du gouvernement algérien qui considère que le secteur privé est le moteur principal de la croissance.» Cependant, a-t-il ajouté, un des principaux facteurs de développement du secteur privé est l'environnement des affaires entre autres, essentiellement, pour le cas de l'Algérie, le secteur bancaire dont la réforme s'avère vitale pour l'épanouissement de l'initiative privée. Il est à rappeler que la SFI est un organisme de la Banque Mondiale chargé de promouvoir le secteur privé dans les pays en développement à travers des financements et l'assistance technique. Depuis sa création en 1956, la SFI a engagé jusqu'à 2004 des prêts de 44 milliards de dollars de ses propres fonds et a syndiqué des financements à hauteur de 23 milliards de dollars pour 3143 entreprises à travers 140 pays en développement.