A travers l'organisation de ces Jeux, l'Algérie confirme son aura dans l'espace géographique arabe. Après l'historique Sommet d'Alger de l'Organisation de l'unité africaine en 1999 et le très réussi Festival mondial de la jeunesse en 2002, l'Algérie organise, depuis hier, la dixième édition des Jeux arabes. Au-delà de l'aspect sportif qui, soit dit en passant, a son importance, il y a lieu de souligner la dimension politique d'un tel événement qui, en plus de confirmer l'aptitude de l'Algérie à organiser des manifestations d'envergure internationale, la replace de manière durable dans le concert des nations, relégant de fait les années de feu dans la case des mauvais souvenirs. A travers l'organisation de ces Jeux, l'Algérie confirme également son aura dans l'espace géographique arabe, puisque les 22 pays membres de la Ligue arabe ont tous dépêché leurs représentants à cette rencontre qui, qu'on le veuille ou pas, comprend une charge politique certaine. Le message est on ne peut plus clair : l'Algérie est considérée comme une nation à laquelle on ne peut refuser une invitation. Même le voisin marocain avec qui les relations sont quelque peu tendues ces derniers mois, a sans doute estimé contre-productif de boycotter une manifestation sportive qui fait l'unanimité au sein de la famille arabe. Au plan organisationnel, l'on apprend que tout est prêt pour abriter les compétitions, prévues du 24 septembre au 8 octobre prochain. Après l'aménagement des infrastructures sportives et le parachèvement des mesures techniques et administratives, les organisateurs de l'édition se chargent d'accueillir les différentes délégations qui comptent plus de 4 000 personnes entre athlètes et accompagnateurs. 34 sites ont été ainsi aménagés pour héberger les participants, en veillant à ce que chaque site soit tout près du lieu de la compétition. Les compétitions comptent 27 disciplines sportives, dont trois concernent les handicapés. En fait, la réussite de ces Jeux ne fait, pour ainsi dire, aucun doute, sachant que l'Algérie a déjà eu à organiser les Jeux méditerranéens dans le milieu des années 70. Le plus de cette 10e édition est qu'elle intervient après «un passage à vide» où le pays était dans l'incapacité d'organiser quoi que ce soit à cause de la situation politico-sécuritaire qui a mis l'Algérie en marge de la communauté internationale. Aussi, l'événement sportif arabe qu'abrite Alger, constitue-t-il un gage en direction des partenaires étrangers quant à la normalisation de la situation dans le pays sur tous les plans. Nul doute donc que ces Jeux auront des répercussions positives sur l'image de l'Algérie et permettront une meilleur visibilité quant aux potentialités du pays, notamment quant à sa stabilité politique et ses capacités réelles. Ils interviennent également à un moment où le pays est engagé dans une dynamique de reconstruction sérieuse de son infrastructure de base, à travers le programme d'aide à la relance économique. Autant d'opportunités qui amènent à penser que le pays vit une conjoncture très favorable à tout point de vue.