Dans tous les cas, ministre et partenaires sociaux reconnaissent que tous les dossiers amorcent leur dernière ligne droite. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière compte recourir à la coopération technique pour combler le déficit en spécialistes dont souffrent certaines zones éloignées et déshéritées du pays. C'est ce qui ressort de l'intervention de ce dernier à l'occasion de la séance des questions orales posées jeudi dernier à l'APN. Rappelons que c'est là une question qui figure parmi les écueils sur lesquels bute le département de Redjimi dans ses pourparlers avec le syndicat de Yousfi (praticiens spécialistes de santé publique). Ces derniers ayant répondu favorablement à la proposition du ministre stipulant un redéploiement à travers les territoires en manque de praticiens spécialisés, attendent en effet, un signal fort de leur tutelle, notamment la prise en charge globale de leurs doléances, afin de mieux prendre en charge les besoins en soins de la population éloignée du pays. Selon ces derniers, recourir à la coopération technique en faisant appel à des Chinois par exemple, reviendrait beaucoup plus cher à l'Etat. Alors qu'il serait plus judicieux, estiment-ils, d'utiliser à bon escient l'expertise nationale. Ces blouses blanches disent être arrivées à un consensus avec leur ministre dans le réel espoir de voir ce dessein réalisé. A savoir celui de soigner leurs compatriotes en dehors des grands pôles urbains où se concentrent les CHU. Rappelons qu'un conflit qui tend à perdurer oppose les praticiens spécialistes à leur tutelle. Depuis 2002, ils revendiquent dans le cadre de la lutte syndicale, des droits dont ils sont lésés et où préfigurent principalement des préoccupations d'évolution et de carrière. Face à l'effervescence syndicale tous azimuts, Redjimi n'a de cesse de rappeler que certaines prérogatives ne relèvent pas de sa compétence, mais dépendent de sphères de compétence plus importantes à l'instar de la Fonction publique dont dépendent plusieurs points cruciaux, objet de la requête des praticiens. Dans tous les cas, ministre et partenaires sociaux reconnaissent que tous les dossiers amorcent leur dernière ligne droite, d'autant que nombreux sont ceux à avoir été déposés auprès du chef du gouvernement, au niveau de la Fonction publique. «Les dossiers ont été déposés et connaissent un début de traitement, alors que la tutelle intensifie les discussions avec les syndicats de la santé pour trouver une issue au bénéfice des travailleurs et de l'intérêt de l'Etat.» dira le ministre. Ce qui traduirait a priori la volonté de Redjimi de pacifier le front social de la santé, lequel est en ébullition depuis l'ère d'Aberkane qui a vu les premières ébauches du dossier portant réforme hospitalière portées à l'approbation de tous les acteurs de la santé publique et des citoyens. Dossier qui a vu bien des enrichissements et révisions et dont on attend les premières applications à l'orée de l'année 2005. A titre d'exemple et rien que pour la contractualisation des hôpitaux, intronisant la mesure des soins payants, l'on attend une loi en passe d'être adoptée à l'APN. Pour ce dernier point, un consensus semble se dégager au sein de la corporation médicale. La réforme annoncée semble de plus en plus assimilée par les uns et les autres.