Une des réunions de la Cnltd Il s'agit également de réinventer son fonctionnement en se donnant des outils appropriés à la hauteur des engagements. L'opposition veut s'affirmer à travers l'élargissement de sa coalition à d'autres partis, organisations de la société civile et personnalités nationales. Il s'agit également de réinventer son fonctionnement en se donnant de nouveaux outils à la hauteur des engagements visant à aboutir au changement démocratique. Et cela est d'autant plus que la classe politique est consciente que l'action et l'exercice politique sont une tâche particulièrement rude dans notre pays. Si elle est dotée d'une plate-forme, l'opposition n'a pas encore élaboré son règlement intérieur. Avec un bilan mitigé, l'opposition dont l'action s'est tassée ces derniers temps, veut se donner un nouveau souffle. Tous ces points seront discutés lors du prochain conclave. La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cnltd) et le Pôle des forces du changement, coordonnés par le président du parti Talaiou Al-Houriyet en voie de constitution, Ali Benflis, tenteront de passer à l'étape supérieure dans l'organisation de l'opposition pour imposer la transition démocratique. Dans ce contexte, ils ont convenu de tenir leur conclave le 6 juin prochain. L'Instance de suivi et de concertation de l'opposition se dit mobilisée pour poursuivre son combat afin de concrétiser la plate-forme adoptée le 10 juin dernier à Mazafran. Cette rencontre se tiendra éventuellement dans une salle au cas où la wilaya d'Alger répondra favorablement à la demande de son autorisation. Faute de quoi, le conclave se tiendra tout de même au siège du MSP. L'ordre du jour de ce conclave restera ouvert et sera déterminé d'une manière consensuelle par les différents acteurs qui y prendront part. Plusieurs dossiers seront examinés et différentes questions seront abordées lors de cette rencontre, a souligné hier le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali. Ces partis estiment à l'unanimité que «le pouvoir, aux abois, se trouve dans une véritable impasse». Pour l'ensemble de ces acteurs, le moment est venu de maintenir et d'appuyer les pressions politiques sur le pouvoir afin de l'amener à accepter de négocier la transition pacifique vers le changement démocratique. D'après le président du MSP, Abderezzak Makri, «le pouvoir s'est séparé de la nation et il n'y a plus aucune raison de répondre aux sollicitations de ses détenteurs pour le soutenir dans sa tentative de sortir de l'impasse». Pour ce dernier, «la déliquescence des institutions de l'Etat, les rivalités au sommet, l'échec des partis satellites du pouvoir, la corruption généralisée, les menaces sur les frontières, la situation catastrophique à tous les niveaux sont des indices qui ne trompent pas sur la gravité de la crise secouant le régime». Le pouvoir est qualifié par ces acteurs «d'un véritable système de la fraude, devenue son label et sa marque de fabrique». La situation politique est, indique-t-on, caractérisée par un Etat affaibli, une nation menacée par la discorde et la division et une société dévitalisée avec un dévoiement des fondements de la République. «La seule vocation et l'obsession du régime sont de se maintenir en triturant la Constitution, en soumettant les institutions et en s'entourant des clientèles politiques, économiques et sociales intéressées, et puissantes», soutient-on encore.