L'autorisation administrative, demandée il y a quelques jours par ses initiateurs, a été délivrée hier par les services compétents de la wilaya d'Alger. La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), tiendra "officiellement" sa conférence le mardi 10 juin à l'hôtel étatique Mazafran de Zéralda. La wilaya d'Alger a fini par autoriser cette rencontre publique, initiée par l'entité politique formée par les cinq partis de l'opposition MSP, RCD, Jil-Jadid, Ennahda et FJD et de l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour. Cette autorisation administrative, demandée il y a quelques jours par les initiateurs de la conférence nationale pour le changement et la transition démocratique, a été obtenue dans la journée d'hier. Le président du MSP, Abderrezak Makri, qui nous a confirmé l'information par téléphone, table sur une large participation à ce rendez-vous auquel sont attendus plusieurs poids lourds de l'opposition, d'obédiences politiques parfois diamétralement opposées. Cette rencontre-débat réunira, dans l'intervalle d'un après-midi (entre 14h et 20h), notamment, des anciens du FIS dissous et des personnalités se revendiquant du courant démocratique dont les positions s'inscrivent même aux antipodes des premiers ! Selon le chef du MSP, parmi les démocrates il y aura, entre autres, l'ancien président et membre fondateur du RCD, Saïd Sadi, l'ancien chef du gouvernement Sid-Ahmed Ghozali, l'ex-candidat à la présidentielle, Ali Benflis, ou encore le doyen des défenseurs des droits de l'Homme, Ali Yahia Abdenour. Pour ce qui est des islamistes, y sont invités, précise M. Makri, quatre anciennes figures du l'ex-FIS, en l'occurrence le très controversé Ali Benhadj, Kamel Guemazi, Ali Djeddi et Abdelkader Boukhamkham. Néanmoins, pour M. Makri, l'appartenance politique des uns et des autres importe peu lors ce rendez-vous qu'il qualifie, à juste titre, d'"original". De son avis, le fait de voir toute l'opposition réunie, pour la première fois, autour d'un projet commun c'est déjà "un grand pas". Ce projet commun, rappelle-t-il, a pour objectif d'élaborer une vision "consensuelle" afin de permettre une transition politique salutaire pour le pays. "Le fait de réunir toute l'opposition autour de ce projet et d'ouvrir un large débat avec différents acteurs politiques et de la société civile, est déjà en soi un message fort lancé au pouvoir en place", commente le chef du MSP rappelant qu'outre ses initiateurs, une centaine de participants sont attendus à la conférence de mardi prochain. Les invitations, souligne-t-il, concernent notamment, les principaux partis de l'opposition, des personnalités nationales et des représentants d'organisations de masse dont les syndicats autonomes. Parmi les partis politiques ayant déjà répondu favorablement à l'invitation de la CNLTD, on citera notamment le FFS et le Pôle du changement regroupant plusieurs formations politiques. Pour M. Makri, cette conférence nationale n'est que le prélude d'un long processus de transition que l'opposition doit poursuivre jusqu'à provoquer le changement politique tant espéré. M. Makri soutient que la transition implique une série de changements progressifs au niveau de toutes les institutions de l'Etat. À la veille de la conférence nationale pour le changement et la transition démocratiques, le chef du MSP et membre actif de la CNLTD s'est convaincu que l'opposition est, désormais, bien partie pour proposer une alternative au système. F A Nom Adresse email