Les pays du G5 du Sahel, sont décidés à unir leurs efforts pour faire face au phénomène du terrorisme et de Boko Haram en particulier Ils se sont, par ailleurs, félicités de la participation active des responsables en charge de la sécurité et des affaires religieuses, et divers partenaires régionaux et internationaux durant les travaux. L'adoption par les Etats du G5 du Sahel de la déclaration sur la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent, à l'issue d'une Réunion de Haut-niveau tenue récemment à Niamey (Niger), a été favorablement accueillie par l'Onu, qui la qualifiée de «réel espoir pour lutter contre ces fléaux». L'envoyée spéciale du Secrétaire général de l'Onu pour le Sahel, Hiroute Guebre Sellassie, a affirmé que ces Etats de la déclaration sur la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent au Sahel, affirmant que «cet acte traduit la volonté des Etats du Sahel de faire face à cette problématique régionale en conjuguant leurs efforts, notamment à travers la création d'une Cellule régionale de prévention de la radicalisation abritée au sein du Secrétariat Permanent du G5 Sahel, avec l'appui des Nations unies.» «La volonté et l'engagement des pays du G5 Sahel tels qu'ils ont été exprimés durant les travaux de cette réunion, sont un réel espoir pour lutter contre ces fléaux qui gangrènent les pays de la région et empêchent leur développement», a souligné Mme Sellassie. Elle a appelé «tous les pays membres du G5 Sahel, les partenaires régionaux et internationaux, ainsi que les acteurs de la société civile, à redoubler leurs efforts et à maintenir leur engagement à lutter pour une sécurité durable et la prévention de toute forme de radicalisation dans la région du Sahel», réitérant l'engagement continu de l'Onu à soutenir ces pays dans leurs efforts de préserver un environnement de paix et de développement durable, notamment à travers la mise en oeuvre de la Stratégie intégrée des Nations unies pour le Sahel». Dans ce sens, les ministres en charge de la Sécurité et des Affaires religieuses des pays du G5 du Sahel ont estimé que «la religion est un facteur de développement et de paix quand elle n'est pas traitée comme une question marginale à travers des prismes qui favorisent les courants radicaux», insistant sur la mise en place de moyens et actions nécessaires pour faire face au défis de la radicalisation. Considérant que les problèmes liés à la sécurité, notamment celui de la radicalisation et de l'extrémisme violent, sont intrinsèquement subordonnés à un meilleur développement socio-économique, ainsi qu'à un programme de prévention impliquant tous les acteurs institutionnels et ceux de la société civile, les ministres on réaffirmé «l'importance des approches transversales coordonnées et concertées entres les pays du G5 Sahel et leurs partenaires régionaux et internationaux pour prévenir la radicalisation». Soulignant la nécessité d'agir vite pour lutter contre le phénomène de la radicalisation et son corollaire l'extrémisme violent qui menace la stabilité de la région du Sahel, les ministres des pays du G5 ont souligné l'importance d'adopter une vision et une action coordonnée et efficace impliquant tous les acteurs et partenaires dans la région, pour prévenir et combattre la radicalisation et l'extrémisme violent et favoriser la dérationalisation, notamment à travers des mesures concrètes sur le terrain.Dans ce sens, les participants ont affirmé que cette lutte passe par la mise en place, au sein du Secrétariat permanent du G5 Sahel, d'une Cellule régionale de prévention de la radicalisation, et le renforcement et l'harmonisation des cadres juridiques relatifs. Pour enrayer ces fléaux de la région, les ministres ont noté qu'il faut mener «des campagnes de sensibilisation des populations sur le danger de la radicalisation, le contrôle des flux financiers susceptibles d'alimenter la radicalisation, la mis en place des mécanismes régionaux d'analyse contextuelle et d'alerte précoce et par la mise en place des cadres de dialogue culturel et religieux».