Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a fait part vendredi de sa profonde préoccupation quant à la situation désespérée de milliers d'Irakiens fuyant les combats dans la ville de Ramadi. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ 85.000 personnes ont fui Ramadi et ses environs depuis la reprise des combats entre les milices armées et les troupes pro-gouvernementales à la mi-mai, a révélé le HCR dans un communiqué. "Le HCR, aux côtés d'autres (agences) dans la communauté humanitaire, s'efforce de les localiser et de fournir une assistance pour sauver des vies", a déclaré le porte-parole du HCR, William Spindler. "Les civils déplacés se heurtent encore à de sérieux obstacles à différents points de contrôle lors du passage d'Anbar aux provinces voisines, dues aux restrictions imposées par les autorités locales", a-t-il révélé, précisant que les gouvernorats de Babylone et de Kerbala ont fermé leurs portes aux personnes déplacées en provenance d'Anbar. Incapables de se rendre dans les provinces voisines, de nombreux réfugiés se dirigent vers différentes villes de la région et dans le camp de réfugiés de Qoratu, qui héberge actuellement 1.500 personnes.