La Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fnts) affiliée à l'Ugta a déposé, hier, un préavis de grève nationale, auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Le grief qu'elle reproche aux pouvoirs publics est d'avoir laissé sur le pavé les paramédicaux lors de la dernière bipartite. Elle estime que ces derniers sont en reste par rapport aux nouvelles mesures d'urgence prônées par la dernière bipartite. La fédération, qui a déjà annoncé son mécontentement le 22 septembre dernier, met ainsi à exécution son plan d'offensive qui prévoit comme ultime action la grève ouverte au cas où les autorités ne répondraient pas à sa plate- forme de revendications datant de 1991, plate-forme non présentée par le département d'Aberkane à la bipartite des 08 et 09 septembre écoulé, en dépit de l'engagement du ministre de la Santé à faire aboutir les dossiers pressants du syndicat Fnts. Néanmoins, annonce un communiqué de la Fnts, un délai de vingt et un jours est accordé à l'administration centrale du ministère de la Santé pour la satisfaction concrète des points brûlants. Des réponses palpables à l'attente combien longue des travailleurs sont escomptées. Le bureau fédéral se dit ouvert au dialogue et à la concertation en vue de clore définitivement ce dossier. En affichant sa détermination d'aller ainsi vers la confrontation, le syndicat veut faire valoir d'éternelles revendications relatives à l'indemnité de contagion, le statut particulier des personnels paramédicaux, l'indemnité de sujétion spéciale au profit de certains fonctionnaires de la santé publique, l'instauration d'une indemnité de garde au profit des personnels des structures de la santé assurant la garde et enfin la revalorisation de l'indemnité de travail posté et de l'indemnité forfaitaire de service permanent. Cette grogne syndicale intervient au moment où le corps des praticiens spécialistes durcit également le ton en direction de la tutelle.