La circulation est inextricable dans l'ancienne capitale des Hammadites 24 feux tricolores équiperont les carrefours, connus pour être des points noirs au centre-ville. Les visiteurs de la ville de Béjaïa sont partis pour découvrir les feux tricolores. Le premier à voir le jour se trouve au carrefour de «l'Edimco», un point célèbre pour avoir toujours constitué l'un des goulots d'étranglement dans la ville de Béjaïa. D'autres carrefours seront dotés de feux rouges, dans le cadre d'une première tranche de 12 carrefours qui seront équipés de ce dispositif. Inscrits à l'actif de la commune de wilaya, 24 feux tricolores équiperont les carrefours, connus pour être des points noirs au centre-ville, et ce pour une enveloppe de 114 milliards de dinars. Pour mener à terme ce projet qui n'a de valeur que de réguler la circulation automobile et endiguer les bouchons intempestifs, la municipalité a dû dégager une rallonge financière de l'ordre de 6 milliards de centimes, dans la cadre du budget primitif 2015. La ville de Béjaïa est connue pour ses embouteillages interminables. A l'instar des grandes villes algériennes et à la faveur du flux de voitures né pour l'essentiel des crédits automobiles accordés durant les années précédentes, la circulation est devenue dans la capitale des Hammadites assez infernale pour ne pas susciter la réflexion sur les voies et les moyens de la rendre fluide. Ce matin, au carrefour de l'Edimco, les automobilistes ont du mal à s'adapter à ce nouveau dispositif, eux qui sont habitués au système «D» pour s'extraire des goulots qui s'y forment et de manière importante aux heures de pointe. Le renfort de la police incite à l'adaptation. «Il faut du temps pour que les automobilistes s'adaptent», explique le policier en service sur les lieux. Un automobiliste interpellé sur la nouveauté induite par le dispositif soutenait qu'il «est habitué à se frayer un chemin par intuition» mais que désormais «je dois tenir compte des feux tricolores», qu'il trouve d'ailleurs «beaux et efficaces». Plus loin, un autre automobiliste qui venait de se garer après le carrefour, voit d'un bon oeil ce système, évoquant les 15 à 30 minutes qu'il lui fallait passer jusqu'à lundi dernier dans les embouteillages, au niveau de ce carrefour et de nombreux autres dans la ville de Béjaïa. Notre interlocuteur n'omet pas de relever «la nécessité de revoir le plan de circulation dans cette ville». Ce projet existe certes à Béjaïa mais il a été rejeté dans ses deux premières versions présentées par un bureau d'études. L'installation des feux tricolores entre dans la cadre de la mise en place du nouveau plan de circulation dans la ville. «Nous avons commencé à installer les feux rouges dans les carrefours qui ne seront pas touchés par le nouveau plan de circulation», indiquait hier un élu de l'APC de Béjaïa, précisant que «le projet, adopté en avril 2014, avec pour ambition de soulager et d'aérer sensiblement le réseau routier urbain fortement congestionné et au bord de l'explosion, vise à assurer, à terme, une plus grande sécurisation des piétons et à fluidifier la circulation». L'installation du premier dispositif à hauteur du quartier de l'Edimco, est en soi un prélude à l'essaimage ultérieur de cette forme de mobilier urbain, dans tous les croisements jugés sensibles et ce dans le cadre du nouveau plan de circulation dans la ville de Béjaia. Les équipements, importés d'Allemagne, sont en majorité sur site. Ils devraient entrer totalement en service avant la fin de l'année, a-t-on assuré, expliquant que leur installation et le choix des sites retenus, interviennent dans un cadre plus large, celui, entre autres, de l'application du nouveau plan de circulation de la ville. Près de 30.000 véhicules / jour et pas moins de 400 bus de transport public de voyageurs circulent dans les artères de la ville de Béjaïa, selon la direction des transports qui a parrainé, avec l'APC l'élaboration de ce plan, confié dans son architecture générale par le bureau d'études Betur, une filiale de l'Entreprise du métro d'Alger. Outre le mobilier de signalisation tricolore, le plan porte, entre autres, sur la réalisation de deux nouvelles trémies, qui viendront s'ajouter aux deux ouvrages déjà existants, l'aménagement de zones de stationnement payantes et la création d'un parking à étages. Sa concrétisation nécessite de lourds investissements grâce notamment à un montage financier APC-APW, elle va se faire par étapes, a-t-on précisé. La mise en service de deux trémies, dont celle d'Aamriw, en 2012, et la réalisation des sens giratoires n'ont rien changé à la densité de la circulation. L'espoir reste qu'avec les feux tricolores la situation s'améliorera progressivement.