Une conférence sur la formation par apprentissage a eu lieu ce dimanche, au niveau de l'institut national de la formation professionnelle de Blida (ex-CFA), axée notamment sur les voies et moyens de développer la formation par l'apprentissage. Lors de l'intervention de Mme Chergou, représentante du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, l'état actuel de l'apprentissage a été abordé. «Sur les 500.000 stagiaires qu'on recense chaque année, seuls 130.000 jeunes sont concernés par le mode de formation par apprentissage». Il faut dire que ce dernier a beaucoup d'avantages puisqu'il est peu coûteux, à l'inverse de la formation résidentielle, et il permet au stagiaire de bien maîtriser la théorie ainsi que la pratique, ce qui lui permet une meilleure insertion dans le monde du travail. «Les stagiaires qualifiés sont souvent recrutés juste après leur formation par l'organisme qui a assuré leur apprentissage», ajouta Mme Chaergui. Un autre intervenant nous a fait savoir que les jeunes apprentis ont un pré-salaire qui commence par 30% du Snmg et qui augmentera pour atteindre les 80% du salaire national minimum garanti. Par ailleurs, et selon M.le directeur de la DEP de la wilaya de Blida, la déperdition scolaire a touché, durant la saison scolaire écoulée à Blida, environ 10.000 jeunes et que seuls 5000 sont pris en charge par ses services dans les deux modes de formation. La formation par apprentissage peut être un secours pour pallier le manque des places pédagogiques surtout sachant que la wilaya de Blida recèle un important tissu industriel et un nombre très important de PME-PMI. Dans ce sens, un centre d'apprentissage local vient d'être créé à Blida, histoire de mieux gérer ce mode de formation et ce, tout en essayant de le généraliser, car si tous les moyens sont mobilisés, il n'y aura plus de saturation de places et chaque jeune aura facilement une place car le mode par apprentissage se déroule la plupart du temps au niveau des entreprises ou autres administrations. Concernant le programme du président de la République relatif à la construction d'un million de logements d'ici cinq ans, le ministre de l'Habitat a fait état d'un gros déficit en main-d'oeuvre qualifiée. C'est pour cette raison que des contrats entre la Direction de la formation professionnelle et des promoteurs immobiliers (privés et étatiques), à l'instar de l'Opgi, ont été établis dans le but de faire bénéficier les stagiaires d'une vraie formation de terrain dans le domaine du bâtiment. Un autre contrat a également été conclu entre la DFP de Blida et la Chambre de l'artisanat et des métiers de la même wilaya et relatif à la formation et au financement des artisans apprentis. Enfin, la formation par apprentissage qui a vu le jour en Algérie en 1981, doit encore se développer. Le ministère de tutelle a pour cette rentrée mis tous les moyens pour que ce mode de formation se démocratise mais avec l'implication des autres parties (administrations, entreprises, PME, PMI...).