Le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (FNAC) "gagnerait à être mieux connu au regard de son rôle dans la satisfaction des besoins des entreprises en matière de formation", a-t-on souligné lors d'une journée de sensibilisation sur ce dispositif organisée dimanche à Constantine. Créé en 1998 pour entrer en application effective à partir de juillet 2000 ce dispositif "n'aurait pas eu de raison d'exister si les entreprises et les employeurs se conformaient à l'exigence réglementaire de consacrer 2 pour cent de leur masse salariale à la formation", relèvera Azzedine Boulehchiche, directeur de l'apprentissage au niveau de ce Fonds et principal animateur de cette rencontre. Cela résume, a-t-il ajouté, la problématique que ce dispositif se propose de prendre en charge "à travers l'institution de toute une batterie d'aide et de soutien à l'apprentissage et à la formation continue par le biais, notamment, d'un financement en partenariat avec les fonds existant, des actions de formation en apprentissage et/ou de formation continue". En vertu de ce dispositif, les "entreprises citoyennes" qui investissent dans la formation sont exonérées d'un pourcentage de taxe estimé à un pour cent de la masse salariale, apprend-on au cours de cette rencontre. De plus des présalaires de 15 % du SNMG (salaire national minimum garanti) sont versés par l'Etat pendant 6 mois pour les apprentis dont les spécialités requièrent une durée de formation inférieure ou égale à 24 mois et pendant 12 mois pour les spécialités dont la durée de formation se situe entre 12 et 24 mois. L'Etat qui assure la couverture sociale des apprenants verse également des présalaires de 15 pour cent du SNMG pendant 12 mois aux handicapés en formation quelle que soit la durée de leur formation. Les représentants du Complexe Moteurs Tracteurs (CMT) de Constantine qui ont été parmi les quelques employeurs à participer à cette rencontre, ont posé le problème de la prise en charge des apprentis et des stagiaires qui se fait souvent, ont-ils relevé, "au détriment de l'activité de production". D'autres ont posé le problème lié au "dévoiement du dispositif", certains employeurs utilisant une main-d'oeuvre "bon marché et renouvelable à souhait" en employant des travailleurs touchant un présalaire, donc ne présentant aucune incidence sur la masse salariale. Une problématique "réelle" mais qui ne peut être résolue que par l'intervention des inspecteurs de travail, selon l'animateur de cette journée. R.R