Le ministre des Affaires religieuses a décidé de combattre les terroristes sur le terrain où ils excellent: celui de la communication. L'Algérie passe à la vitesse supérieure dans la lutte implacable qu'elle continue de mener contre le terrorisme. Après l'avoir pratiquement terrassé militairement en lui assénant des coups décisifs, elle compte désormais lui mener la vie dure sur le terrain de la propagande. Un homme incarne ce combat pour couper l'herbe sous le pied des hordes terroristes: le ministre des Affaires religieuses. Mohamed Aissa monte au front. Il s'impose en référence attestée dans ce processus de «déradicalisation» de l'Islam. Tout un symbole. Les nouvelles technologies n'ont pas de secret pour les organisations terroristes armées. C'est à travers les réseaux sociaux qu'elles embrigadent et recrutent les candidats au djihad. Un travail qui s'articule autour d'une manipulation de la religion musulmane pour la présenter sous un aspect des plus rigoristes et obscurantistes, celui qui confère à ses adeptes le droit à l'intolérance, à la pratique de la barbarie, aux massacres collectifs, aux décapitations...avec pour seul dessein l'instauration d'un califat qui plongerait les sociétés qu'ils auront soumis dans les ténèbres. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs qui s'est fixé comme mission d'extirper l'islam, religion de paix et de tolérance, des griffes des groupes terroristes (Daesh, Al Qaîda...) a décidé de les combattre sur le terrain où ils excellent: celui de la communication. Il a mis en garde les jeunes Algériens contre l'idéologie et les idées extrémistes violentes qu'ils véhiculent sur Internet. «Internet est le plus important passage de l'idéologie terroriste et des idées extrémistes violentes en Algérie», a tenu à souligner M.Mohamed Aïssa à l'occasion d'une journée d'étude consacrée au «nouveau terrorisme international: règles et mécanismes», qui s'est tenue le 9 juin à Alger au palais Zighout Youcef en présence de plusieurs membres du gouvernement et de spécialistes civils et militaires dans la lutte contre ce fléau transnational. Des idées venues d'ailleurs qui n'ont pas leur place sur le territoire national. L'Algérie n'est pas une «décharge publique» a tonné le successeur de Bouabdellah Ghlamallah qui a tenu à préciser que «cette idéologie et philosophie terroristes étaient le produit de cercles qui activent dans certains pays, qui ne sont pas toujours amis de l'Algérie». Comment et dans quels buts opèrent-ils? «Le nouveau terrorisme repose sur l' apostasie des régimes au pouvoir, des assemblées élues tout en sapant le moral de la société par la dissimulation des réalisations enregistrées aux plans politique, économique et social» a indiqué Mohamed Aissa qui a rappelé que l'Algérie «a souffert seule et pendant de longues années des affres du terrorisme pratiqué par des ignorants». Une raison supplémentaire pour ne pas baisser la garde. Le loup rôde toujours autour de la bergerie. «Certaines écoles créées par des associations, des centres d'enseignement coranique sont transformés en écoles de propagation de l'extrémisme et de propagation de l'idée d'apostasie du rite ibadite pour semer la fitna et la division entre les sunnites et les ibadites, notamment dans la région de Ghardaïa» a-t-il prévenu. Organisée par la commission de la Défense nationale de l'Assemblée populaire nationale (APN), les participants à cette rencontre ont appelé à renforcer les capacités des institutions sécuritaires et de l'Armée nationale populaire (ANP), notamment dans le contexte de l'accroissement de la menace terroriste au Maghreb arabe et dans la région du Sahel.