Les pères de familles ont applaudi la décision ministérielle mettant fin au chantage des gérants de plages «La décision ministérielle nous a sauvés du diktat des charognards gérant les plages et parkings à coups de matraques et d'insultes», diront plusieurs fous de la mer. La saison estivale 2015 risque d'être chaude. Tout porte à le croire vu son entame qui indique une telle éventualité. Les jeunes, se disant privés de la gestion par voie de concessions des plages et des parkings, menacent de monter au créneau tout en occupant l'actualité nationale. Dans leurs lamentations, ils commencent à s'organiser en vue de faire pression aussi bien sur le ministère de l'Intérieur que sur celui du Tourisme les interpellant à mettre fin à la dernière mesure prise stipulant la gratuité de l'accès aux plages. Les jeunes de la ville côtière Mers El Hadjadj se sont mis en marche en saisissant l'occasion de la dernière visite d'Amar Ghoul pour sortir, pacifiquement, invitant le ministère de tutelle à revenir sur la décision. L'accalmie n'a pas duré. Leurs camarades des villes et villages côtiers de la partie Ouest de la corniche d'Oran sont sortis dans la rue revendiquant leur droit au travail sur les plages. Hier, quelques jeunes ayant eu la chance de gérer durant les saisons précédentes des plages de Aïn El Turck, se sont rendus dans le siège de la daïra aux fins de s'enquérir de la nouvelle situation. Sorti à leur rencontre, le chef de daïra, Hocine Afroukh, a, en un laps de temps, pu asseoir un climat de quiétude en apaisant les esprits. Sans langue de bois, le chef de daïra, se confiant en exclusivité à L'Expression, dira que «ma rencontre avec les jeunes a été ponctuée par un dialogue serein se soldant par une entente exemplaire, surtout après leur avoir expliqué que la mesure, portant sur la gratuité des plages, a été instaurée par les responsables hiérarchiques». Pour les responsables locaux des villes côtières, la mesure n'a rien de personnel. Chez les estivants, ladite mesure a été amplement saluée par les adeptes de la baie. «La décision ministérielle nous a sauvés des charognards qui ont imposé leur diktat depuis plus de 10 ans de gestion, à coups de matraques et d'insultes, des plages et parkings cédés à la concession», diront plusieurs amoureux de la Grande Bleue. Depuis plus de 10 années, se rendre en famille à la plage est synonyme d'une aventure qui risque de tourner au vinaigre à la moindre résistance aux coups déplaisants des gérants des solariums. «L'accès est ici payant, la plage est privée», diront ces concessionnaires dès que l'estivant étale sa serviette. S'opposer à payer, est synonyme de s'exposer au risque de se faire tabasser. Dans un passé récent, plusieurs estivants ayant bravé les diktats des gérants de plages «privées» ne s'en sont pas sortis sans bobos de différentes gravités. La gestion des plages par voie de concession est régie par un cahier des charges très rigoureux stipulant l'occupation de 20% des sables tout en procédant à leur entretien en nettoyant quotidiennement les lieux. Le contraire s'est produit. Ces «patrons des plages privées» usent et abusent de la passivité et du laxisme des responsables locaux et de l'ignorance des textes par les populations en amassant le maximum de millions de dinars sans pour autant passer ni penser au nettoyage ne serait-ce que d'un centimètre de sable qui leur a été concédé. Cette tâche est dévolue aux APC. Mieux encore, ces APC font souvent l'objet d'acerbes critiques!