[Un peu partout, des espaces entiers de sable sont squattés au vu et au su de tout le monde]Un peu partout, des espaces entiers de sable sont squattés au vu et au su de tout le monde Le squat des sables survient au moment où les autorités locales vantent à l'avance les résultats de la gestion, par voie de concession, des plages. Fini le bon vieux temps où les sables dorés de la corniche oranaise étaient à la fois aisément et gratuitement accessibles. Ce n'est plus le cas ces dernières années étant donné que l'accès à certaines plages, particulièrement celles de la côte Ouest est devenu... payant! Plusieurs de ces dernières tombent sous le diktat des charognards et des prédateurs. Le constat est de visu perceptible pendant que les pouvoirs publics censés mettre un terme à de tels dépassements continuent à s'éterniser dans leur mutisme qui, vraisemblablement, en dit long. En effet, un peu partout à travers plusieurs plages de la commune de Aïn El Turck, des espaces entiers de sable sont squattés au vu et au su de tout le monde et illicitement gérés en toute impunité par des indus exploitants se proclamant maîtres indétrônables des lieux. Ce n'est pas tout puisque plusieurs dizaines de parkings relevant des mêmes plages subissent le même sort: tout stationnement des véhicules des estivants est payé à l'avance. Ainsi, nombreuses sont les aires de stationnement et les plages d'Oran qui demeurent illégalement exploitées laissant les touristes sous la mainmise des énergumènes rackettant de jour comme de nuit les estivants, les sommant de payer le droit à la baignade sans quoi le gourdin sévira. «La moindre petite résistance est synonyme de graves représailles allant jusqu'à chasser manu-militari l'estivant récalcitrant», a déploré un estivant rencontré. Et ce dernier de poursuivre amèrement que «ces énergumènes agissent souvent en petits groupes qui se répartissent quotidiennement les dividendes clandestinement engrangés à la fin de chaque exercice». Cela survient au moment où les autorités tentent tant bien que mal de remédier à une problématique posée en vantant les mérites de la gestion des sables par voie de concession. Où sont donc passés les services communaux devant assurer la sécurité des estivants, ceux de la direction du tourisme appelés à l'élaboration des cahiers des charges détaillant les modes de gestion des plages en mettant en place des textes rigoureux et ceux des domaines à qui reviennent les espaces illégalement exploités? Depuis deux saisons, la direction du tourisme de la wilaya d'Oran tente tant bien que mal de prendre les choses au sérieux en lançant des avis d'appel d'adjudication en vue de la concession des plages aux professionnels et ce, pour un contrat d'une durée de 5 années. Hormis les sables tant prisés des Andalouses et ceux d'Eden Plage, le reste des plages ne trouve toujours pas preneur. Nombreux sont les soumissionnaires qui indiquent que la direction du tourisme a placé la barre assez haut en haussant les tarifs de concession du mètre carré alors que les conditions indiquées dans les cahiers des charges sont tout aussi exagérées». Les services de la direction du tourisme, tout en se lavant les mains, renvoient la balle dans le camp des services domaniaux. «La tarification des espaces à mettre à l'adjudication est arrêtée par la direction des domaines», a-t-on indiqué au niveau de la direction du tourisme. Dans toutes les stratégies mises en avant dans les éditions précédentes, le grand succès tant annoncé à la veille de chacune des saisons estivales est loin de se concrétiser faute d'une politique ferme devant ponctuer rigoureusement et une bonne fois pour toutes la gestion des plages. Le coup d'envoi officiel à la saison estivale est à quelques encablures. Des jeunes, chômeurs dans leur majorité, se constituant en groupuscules, se répartissent les plages dans lesquelles ils imposent leur diktat alors que le petit citoyen, en quête d'une petite détente après une semaine de labeur, est laissé à son triste sort. A quel saint se vouer donc?