En expulsant deux experts d'Amnesty International, les autorités marocaines tentent d'entraver des recherches légitimes sur les droits humains et de museler toute critique dans le pays, a déclaré Amnesty International, dans son communiqué rendu public hier. "Le 11 juin, la police marocaine a arrêté séparément John Dalhuisen, directeur pour l'Europe et l'Asie centrale à Amnesty International, et Irem Arf, chercheuse sur les droits des migrants et des réfugiés. Tous deux se sont vus confisquer leur passeport et ont été interrogés respectivement au poste de police de Rabat et d'Oujda, avant d'être expulsés, à bord d'un avion pour Londres et via un vol pour Paris", a-t-on indiqué. "Les propos ambitieux du Maroc se targuant d'être un pays ouvert ont été réduits à néant par ses actes", a déclaré Anna Neistat, directrice générale chargée des recherches à Amnesty International."La décision d'expulser du Maroc ces deux chercheurs d'Amnesty International, alors qu'ils commençaient leurs investigations sur la situation des droits des migrants et des réfugiés, incite à penser que les autorités ont quelque chose à cacher.", a fait remarqué le communiqué d'Amnesty.